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Exposition de l’artiste Blake à Monaco

L’artiste monégasque Blake, qui avait présenté dans son atelier de la rue des Violettes plusieurs de ses collections en bronze et marbre « Figure » et « the Fragments », revient en Principauté pour exposer ses dernières œuvres « The Angels » du 14 au 22 septembre à l’espace d’art du Comité Monégasque de l’Association Internationale des Arts Plastiques auprès de l’Unesco, 10 quai Antoine 1er.

Après de nombreuses expositions au Canada, en Inde, en Asie et en Italie, Blake choisit, pour sa nouvelle collection de bronzes, de travailler sur la complexité spirituelle de l’homme, façonnée par des connaissances acquises au fil des années pour exister dans notre société et empreinte par nos particularismes intérieurs mêlant âme et caractère. Chacune de ses nouvelles sculptures, toutes des pièces uniques, révèle ainsi « l’esprit » humain faisant abstraction de l’enveloppe extérieure du corps.

© DR



« L’intérieur de la sculpture m’est donc devenu très important et j’ai voulu représenter ce que nous avons et devons avoir à l’intérieur de nous-mêmes pour faire partie de notre société actuelle. Aujourd’hui, nous avons besoin de compétences techniques et de connaissances afin de suivre le rythme de notre monde qui avance. Nous avons besoin de dialectes, de codes informatiques, de langages mathématiques…. de cette structure concrète pour communiquer et nous réaliser. Mais d’autres choses intérieures nous animent : l’esprit. Cette idée est perçue différemment : en Asie, elle est évidente ; en Amérique du Nord, elle est souvent limitée ou confondue avec la religion. Pour moi, l’idée de « l’esprit » est liée au concept même de l’individu : l’âme, le caractère et j’irai même jusqu’à y inclure l’idée de la personnalité de Dieu. J’ai choisi de représenter ces composants « spirituels » comme des « pièces détachées », des « éléments structurels » qui permettent à chaque individu de définir son unicité, sa personnalité, son Dieu intérieur. Cette structure qui nous définit, s’effeuille en fragments superposés, partiels, constitutifs de notre être dans sa totalité et laissés à l’imagination de chacun pour en achever l’image réelle.

C’est ce qui m’a amené à l’utilisation du nom des anges. Presque toutes les religions et les textes philosophiques comprennent de nombreux anges et ils sont presque universellement acceptés comme des messagers spirituels qui surveillent ou participent à nos vies. L’idée de l’existence de ces esprits n’exige pas qu’ils soient représentés dans leur ensemble. Ils peuvent être incomplets, inachevés ou limités, comme ce que nous sommes, et pourtant ils n’existent que par leur beauté. »


Avec « The Angels », Blake signe une interprétation de la nature humaine totalement novatrice dans l’art figuratif contemporain, sublimant l’originalité de ses créations et son talent.

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