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Arles, Musée Réattu

Dans le labyrinthe intérieur que forme le musée Réattu, de cours en loggias et de
tribunes en coulisses, l’accrochage Acte V écrit un scénario tout en tension, qui
puise aussi bien dans l’ensemble des collections du musée que dans des emprunts
“explosifs” d’oeuvres de JAVIER PÉREZ ou DIETER APPELT.

Après la première scène inaugurée au début de l’année, l’accrochage Acte V joue ce printemps sa scène 2, à partir d’un pan mythique de la collection : « les Picasso d’Arles », qui comprennent l’extraordinaire suite de 57 dessins offerts par l’artiste en 1971, véritable journal de peintre conçu en 36 jours, deux peintures majeures – le portrait de sa mère Maria Lopez (1923) et le célèbre Portrait de Lee Miller en Arlésienne de 1937 –, et plusieurs gravures, notamment tauromachiques.
De nombreuses photographies, réunies grâce à la générosité de leurs auteurs – de LUCIEN CLERGUE à ANDRE VILLERS, de ROBERT DOISNEAU à WILLY RONIS – complètent cet ensemble et offrent une singulière galerie de portraits, où se croisent les “diamants noirs” du regard de Picasso et la présence de ses compagnes et muses, telles Jacqueline Picasso ou Françoise Gilot.

Pablo PICASSO, Lee Miller en Arlésienne, 1937. Coll. musée Réattu. Dépôt de l’Etat (1990)
© Succession Picasso 2012

Un an après l’anniversaire des 40 ans de cette donation et un avant celui des 40 ans de la disparition de l’artiste, le musée Réattu donne un coup de projecteur sur cette collection unique, née du lien que Picasso a noué avec la ville d’Arles et le musée.

Une scénographie renouvellée

La nouvelle présentation, dans laquelle se glisse Christian Lacroix, déploie une cinquantaine de dessins, les peintures et les gravures de Picasso, ainsi que de nombreux portraits issus des collections ; mais elle entraîne aussi l’oeuvre de quelques artistes profondément liés à l’histoire du musée : OSSIP ZADKINE, dont
l’Odalisque en bois de 1936 rappelle les grandes heures du cubisme et ravive une figure chère à Picasso, qui disait l’avoir héritée deMatisse ; ou encore LUCIEN CLERGUE, grand ami de Picasso et premier intercesseur de cette donation
miraculeuse, qui investit une salle entière.
Le point d’orgue de cette partition, nécessairement magistral, se déploie dans la chapelle du XVIème siècle de l’ancien Grand Prieuré de Malte, devenue pour un temps la scène de la Comédie Française : le volume de sa nef est dédiée à la distribution complète de Phèdre par Christian Lacroix...

Christian LACROIX, Costume pour Les caprices de Marianne, d’Alfred de Musset, mise en scène de Lambert Wilson en 1994 pour le théâtre des Bouffes du Nord.
© Coll. Christian Lacroix / Centre national du costume de scène.

Scène 3, Invité de ce moment privilégié, CHRISTIAN LACROIX fait son retour au musée, quatre ans après le grand opéra de 2008 - l’exposition Musée Réattu / Christian Lacroix, dont l’empreinte demeure inscrite dans le musée -, mais cette fois dans son rôle de costumier. Il investit cette année les salles Picasso en enchâssant dans le parcours entièrement repensé par le musée quelques-unes de ses plus belles créations pour le théâtre, le ballet ou la corrida.

Commissaraire d’exposition :

- Scène 2 : Michèle Moutashar et Andy Neyrotti
- Scène 3 : Christian Lacroix

MUSÉE RÉATTU, ARLES
Dans le cadre de l’exposition Acte V
Acte V scène 2
Les Picasso d’Arles
Acte V scène 3
Invitation à Christian Lacroix
17 mai - 30 décembre 2012

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