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Cycle : La grande histoire des chasseurs préhistoriques dans la région de Nice

Fidèle à sa tradition de centre d’échanges et de recherche, le Centre Universitaire Méditerranéen vous propose durant le mois de janvier 2009, un cycle de quatre conférences de grande qualité sur « La grande histoire des chasseurs préhistoriques dans la région de Nice ». La première de ces conférences s’interroge sur les étapes de l’aventure culturelle des hommes préhistoriques sur le littoral des Alpes-Maritimes depuis un millier d’années.

Première des conférences par le Professeur Henry de Lumley

- La première conférence sera donnée par le Professeur Henry de Lumley, sur le thème «  Les étapes de l’aventure culturelle des hommes préhistoriques sur le littoral des Alpes-Maritimes depuis un millier d’années », mardi 6 janvier 2009 à 16h au – 65, Promenade des Anglais à Nice.

- Henry de Lumley est un préhistorien français, aujourd’hui Directeur de l’Institut de Paléontologie Humaine du Lazaret. Sa trajectoire professionnelle de plus de 40 ans est jalonnée par des découvertes importantes et par la construction d’équipements scientifiques destinés à faire mieux connaître la préhistoire et toujours liés à des programmes de recherche et à des fouilles archéologiques et paléontologiques. Il a dirigé de nombreuses fouilles archéologiques (Caune de l’Arago, Terra Amata, Lazaret, Quinson, etc) et pris part à la construction de plusieurs musées de Préhistoire en France : à Terra Amata, à Tautavel, à Menton, à Tende, à Quinson. Il a aussi participé à l’étude des gravures rupestres protohistoriques de la Vallée des Merveilles. Ancien professeur au Muséum national d’histoire naturelle de Paris puis directeur du laboratoire de Préhistoire du Musée de l’Homme et de l’Institut de paléontologie humaine de Paris.

Les autres conférences du cycle

- Mardi 13 janvier à 16h
- « Comportement et mode de vie des chasseurs préhistoriques sur le territoire des Alpes-Maritimes, pendant un million d’années »

- Patricia Valensi - Archéologue - Laboratoire de préhistoire du Lazaret

- Mardi 20 janvier à 16h
- « Évolution des climats et de la biodiversité depuiis un million d’années sur le littoral méditerranéen »

- Emmanuel Desclaux - Archéologue - Laboratoire de préhistoire du Lazaret

- Mardi 27 janvier à 16h
- « Les gravures protohistoriques de la vallée des Merveilles dans la montagne sacrée du Bégo. Mythes cosmogoniques des premiers métallurgistes des Alpes méridionales »

- Annie Echassoux - Archéologue - Laboratoire de préhistoire du Lazaret

Information pratique sur la conférence

- Entrée libre et gratuite.

- Contacts : Jean-Yves Sabatier
- Mission Nice-Union Méditerranée
- C.U.M. - 65, Promenade des Anglais, Nice
tel : 04 97 13 33 50

Plus d’information sur le CUM

- Créé en 1933, le Centre Universitaire Méditerranéen fut jusqu’en 1965
un centre intellectuel et culturel de prestige.
Paul VALERY en était l’administrateur.
Il servit ensuite à l’installation de la nouvelle Université niçoise avant de redevenir aujourd’hui, un centre d’échanges, de recherche et d’expression.

- Un joli palais, blanc et rose, des proportions harmonieuses face à la mer, au coeur de la Promenade des Anglais. Au seuil, deux palmiers ; à droite, le pin de Marie BASHKIRTSEFF, qui projette une ombre légère sur la vaste fenêtre du cabinet directorial. A l’intérieur, un bijou digne de l’écrin : le fini du dallage et des parquets répond à l’art des boiseries, un secrétariat moderne, une salle des actes, avec des glaces, des dorures et de l’ocre pompéien, faite pour accueillir l’élite des universitaires et des intellectuels ; un Amphithéâtre, qu’on a dit justement le plus beau de France.

- Cette maison vouée au culte de l’esprit a des prétentions égales à son cadre. Elle veut être à la fois un organisme d’Enseignement Supérieur, un Institut de Recherche Scientifique, et le lieu de rencontre des esprits éminents du Monde. Fondé par décret du 18 février 1933, le Centre Universitaire Méditerranéen est une institution unique en son genre, qui participe à la fois de l’Université, du Collège de France et des Etablissements d’ordre international.

- Evoquant dans le Livre du Centenaire en 196O, le "destin de Nice", Jean Médecin eut à coeur de souligner parmi les réalisations qui lui étaient chères la création en 1933 du Centre Universitaire Méditerranéen ; celle-ci avait répondu au désir d’ajouter selon les propres termes de Paul Valéry, son premier administrateur, "aux attraits divers de la cité, les attraits et l’éclat attachés à l’activité des échanges intellectuels". Il s’agissait de réaliser à Nice "Une Politique de l’Esprit".

- Pour le premier magistrat de l’époque, Nice devait être un foyer de rayonnement intellectuel et ne pas donner l’image d’une ville trop frivole, dont la vocation exclusive serait le Tourisme. Il fallait pour cela aller à l’encontre d’une réputation qui tendait à identifier Nice et Carnaval, sur une toile de fond de festivités et mondanités superficielles. Jean Médecin, s’il entendait consacrer sa ville "Capitale du Tourisme Européen", était également résolu à en faire un centre intellectuel. Accueillant en 1941 les Prix de Rome à la Villa Paradisio, il dira "Tous mes efforts tendent à faire de Nice autre chose qu’une ville de plaisirs, une vraie cité élue où l’art et l’intelligence s’uniront à la beauté du ciel pour satisfaire les plus nobles curiosités de l’esprit". Depuis longtemps, Nice avait vécu selon lui, sur une réputation qui ne correspondait ni à son passé, ni à ses sentiments, ni à ses aspirations. En 1932, lors del’inauguration de l’Institut d’études Franco-Etrangères, il soulignait que Nice se devait "d’être une image fidèle de la France, souriante mais profondément sérieuse, abandonnant sa vieille réputation de frivolité" et il insistait sur le rôle qu’elle devait désormais tenir dans la vie intellectuelle. Un an plus tard, il présentait à ses collègues du Conseil Municipal le projet de création du Centre Universitaire Méditerranéen et précisait ses ambitions pour la cité. Il s’agissait de créer à Nice un mouvement intellectuel international susceptible de lui assurer une vocation universitaire.

- Assurément, le Centre Universitaire Méditerranéen, aujourd’hui encore le plus souvent dénommé par son abréviation le C.U.M, auquel se trouve toujours associé le souvenir de Paul Valéry, fut la réalisation la plus prestigieuse et la plus significative de la politique culturelle conduite par Jean Médecin dès les années 30. Non seulement, il a été l’étape décisive vers la création de l’Université, mais encore il devait apparaître au fil des ans comme une sorte de "Palais de l’Intelligence".

- Avec raison, le Doyen Jean Lépine, ler adjoint au Maire de Nice, lui-même brillant universitaire, rappellera en 1960 combien "M. Jean Médecin qui en eut l’idée, avait compris que l’avenir de Nice, lié à un rayonnement intellectuel, avait pour condition que cette ville de loisirs et de plaisirs fût aussi une ville de pensée. Plus que la création de Facultés, il lui paraissait urgent d’affirmer cette vocation". Il est vrai que le Centre Universitaire Méditerranéen fut d’abord l’oeuvre du premier magistrat de la Cité qui sut, dès l’origine, convaincre et associer à son entreprise les autorités de l’Etat, en la personne du Ministre de l’Education Nationale, Anatole de Monzie, et celui qui apparaissait alors comme le symbole de l’intelligence française, Paul Valéry.

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