ERNST LUBITSCH
« Lubitsch était un géant… Son talent et son originalité étaient stupéfiants. » (Orson Welles)
« Il avait le don de révéler l’esprit et le plaisir de l’amour sans jamais tomber dans la vulgarité. » (Charlie Chaplin)
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Chassés-croisés amoureux, Vaudevilles, satires des mœurs, caricatures sociales, humour subtil, mise en scène sophistiquée… Coup de projecteur sur l’œuvre du maître incontesté de la comédie élégante à l’américaine avec plus de 20 films ! « Le style de Lubitsch se caractérisait surtout par l’élégance des idées, la manière très originale d’engager une scène, ou un dialogue. Je pense que son secret consistait à piquer la curiosité du public par quelques sous-entendus afin qu’il se sente complice. Le magicien le plus élégant de l’écran. » (Billy Wilder).
Pendant sa période allemande, Lubitsch signe une douzaine de films muets comme Je ne voudrais pas être un homme, La Princesse aux huîtres, son premier succès international, Anne Boleyn, Sumurun, et La Chatte des montagnes.
Son arrivée à Hollywood, en 1922, marque un tournant dans sa carrière, et le réalisateur passe d’un cinéma burlesque à un comique plus suggestif et sophistiqué : L’Eventail de Lady Windermere, adapté d’une pièce d’Oscar Wilde ; Une heure près de toi, comédie musicale interprétée par Maurice Chevalier que l’on retrouve également dans La Veuve joyeuse ; Haute pègre, « un sommet de la Lubitsch touch » (Jean Tulard), etc. L’Homme que j’ai tué sera son unique drame tourné pendant la période du cinéma parlant.
Excellent directeur d’acteur, il dirigea des grands noms du cinéma comme Gary Cooper dans Sérénade à trois et La Huitième Femme de Barbe-Bleue ; Marlene Dietrich dans Ange ; Greta Garbo que l’on entend rire pour la première fois au cinéma dans Ninotchka ; James Stewart dans Rendez-vous… Dans les années 40, Lubitsch signe deux comédies où il est à l’apogée de son art : Jeux dangereux, où l’humour sert à combattre le nazisme, et Le Ciel peut attendre.
Le cinéaste meurt sur le tournage de La Dame au manteau d’hermine, une comédie musicale adaptée d’une opérette. C’est l’un de ses anciens collaborateurs, Otto Preminger qui sera chargé de terminer le film.
HOMMAGE A CLAUDE SAUTET
« Revoir l’œuvre de Sautet, c’est glisser dans cet univers familier, que l’on croit douillet et qui se révèle inconfortable comme la vie, que l’on croit banal et qui se révèle complexe comme l’affect, que l’on croit simple et qui se révèle beau à la manière d’un geste qu’un peintre arrache au réel. » (Christian Viviani).
En avril 1999, le réalisateur français donnait une Leçon de cinéma à la Cinémathèque. Ce fut l’une de ses dernières apparitions publique. Dix ans après sa mort, la Cinémathèque propose de lui rendre hommage aux côtés de personnalités qui lui ont été proche à l’occasion d’une « Conversation » avec les amis de Claude Sautet le 10 décembre à 19h30 en présence de Stéphane Sautet, son petit-fils ; Michel Boujut, critique et auteur ; Jean-François Robin, directeur de la photographie ; Philippe Sarde, compositeur ; N. T. Binh, critique et réalisateur ; et Philippe Harel, acteur, scénariste et réalisateur. La soirée sera présentée et animée par Christian Viviani, auteur, critique et Maître de conférences à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne.
Sous une apparente étude de société, Sautet décrit des personnages en proie à leurs problèmes quotidiens et existentiels. Le réalisateur n’a jamais eu de cesse de traquer les sentiments humains à travers des œuvres sensibles comme : Les Choses de la vie, César et Rosalie, Vincent, François, Paul et les autres, Mado, Un mauvais fils, Quelques jours avec moi, Un cœur en hiver, Nelly et Monsieur Arnaud, etc.
HOMMAGE A ARTHUR PENN
Pionnier du Nouvel Hollywood et directeur d’acteur hors pair, Arthur Penn a notamment dirigé Paul Newman, Marlon Brando, Dustin Hoffman, Faye Dunaway, Jack Nicholson, et Warren Beatty. En 2004, la Cinémathèque accueillait le réalisateur américain pour une Leçon de Cinéma mémorable. Immortalisée par un documentaire, cette Leçon de cinéma fera l’objet d’une projection publique en hommage au réalisateur le 8 décembre à 17h30. Quelques uns de ses films les plus marquants seront également au programme : Miracle en Alabama, La Poursuite impitoyable, Bonnie and Clyde.
HOMMAGE A TONY CURTIS
Autre monstre sacré du cinéma américain, Tony Curtis était venu fêter les 30 ans de la Cinémathèque en 2006. Le documentaire de sa « conversation » avec le public sera projeté le 8 janvier à 16h15. Comédien charismatique des studios hollywoodiens il a travaillé aux côtés des plus grands noms du cinéma américain : Billy Wilder, Marilyn Monroe, Stanley Kubrick, Burt Lancaster, Kirk Douglas, Cary Grant, etc. L’occasion de le redécouvrir dans certains de ces plus beaux rôles : Trapèze de Carol Reed, Certains l’aiment chaud de Billy Wilder, L’Etrangleur de Boston de Richard Fleischer.
SPECIAL NOEL FILMS JEUNE PUBLIC
Un piano enchanté, des rennes, des esprits de Noël, une princesse… les enfants auront des étoiles plein les yeux à la Cinémathèque avec quatre dessins animés merveilleux pour les fêtes de Noël : Piano Forest de Masayuki Kojima ; Niko le petit renne de Michael Hegner et Kari Juusonen, un conte de Noël pour les plus petits ; Le Drôle de Noël de Scrooge de Robert Zemeckis, une adaptation d’un célèbre conte de Charles Dickens servit par une animation en images de synthèses exceptionnelles ; et La Princesse et la grenouille de John Musker et Ron Clements.
MY NAME IS BOND…
Gentleman légendaire du cinéma hollywoodien, Sean Connery est le premier acteur à revêtir le smoking de l’agent 007 pour le cinéma. Son interprétation charismatique à sept reprises du mythique espion britannique est une référence : James Bond contre Dr No, Bons baisers de Russie, et Opération Tonnerre de Terence Young, Goldfinger et Les Diamants sont éternels de Guy Hamilton, On ne vit que deux fois de Lewis Gilbert et Jamais plus jamais d’Irvin Kershner.
LE CINE CLUB DE JEAN DOUCHET – LES INCONTOURNABLES
Mercredi 8 décembre à 19h30 – Collateral de Michael Mann
Rendez-vous incontournable des cinéphiles qui sont de plus en plus nombreux à assister à l’analyse magistrale d’un classique du 7ème art par Jean Douchet. Michael Mann sera à l’honneur ce mois-ci avec Collateral interprété par Tom Cruise et Jamie Fox : « Extrême précision du regard, alternance de plans courts et longs, confiance dans les acteurs : Collateral n’échappe pas à la règle et s’imposera comme un nouveau modèle. » (Jacques Morice, Télérama). Entrée libre sur présentation de la carte d’abonné.
LE STUDIO-PHILO D’OLLIVIER POURRIOL – Mercredi 15 décembre à 18h30
Ollivier Pourriol, normalien, agrégé de philosophie, poursuit ses leçons de philosophie à travers le cinéma avec « Surveiller et punir » 2ème partie ou comment aborder le travail de Michel Foucault grâce à des extraits de films : Les Choristes, The Truman Show, Le Seigneur des anneaux… Entrée libre sur présentation de la carte d’abonné.
ET TOUJOURS : Des Séances de rattrapage et Passeport pour l’Amérique latine.