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Guy Debord, l’irrécupérable - Villa Arson - 20 avenue Stéphen Liégeard - 06100 Nice

- Mercredi 10 octobre à 18h

Debord, le dépassement de l’art - Conférence de Guy Scarpetta

« Guy Debord, le dépassement de l’art »

Qui était Guy Debord ? Le chef de file d’une avant-garde, à la fin des années cinquante, qui entendait à la fois dépasser l’art et l’achever ? Le promoteur du « détournement », de la « dérive » ? L’héritier du lettrisme ? L’animateur de cet étrange mouvement souterrain, nommé « Internationale situationniste », qui influença la part la plus incandescente de Mai 68 ? Le dandy désabusé des derniers textes, livrant un constat implacable sur le triomphe planétaire du Spectacle, c’est-à-dire du règne sans partage de la marchandise, devenue autonome ? Ou bien un révolutionnaire qui n’eut jamais d’autre objectif que d’analyser l’ordre établi, afin de lui nuire ? Celui qui s’est servi des armes du cinéma pour détruire le cinéma de l’intérieur ? Et pourquoi cela nous semble-t-il terriblement actuel ? Sommes nous condamnés à être les spectateurs du monde, au lieu d’être les acteurs de notre vie ?

- Mercredi 10 octobre à 20H

La Société du spectacle

A partir de documents d’actualité et de films publicitaires, Guy Debord démonte la mécanique de la société de consommation, appliquant en cela les principes situationnistes, dans toute leur portée subversive.

A propos de ce film, Debord écrivait avec humour :

“Les spécialistes du cinéma ont dit qu’il y avait là une mauvaise politique révolutionnaire ; et les politiques de toutes les gauches illusionnistes ont dit que c’était du mauvais cinéma. Mais quand on est à la fois révolutionnaire et cinéaste, on démontre aisément que leur aigreur générale découle de cette évidence que le film en question est la critique exacte de la société qu’ils ne savent pas combattre ; et en premier exemple du cinéma qu’ils ne savent pas faire.”

- Jeudi 11 octobre 2012 à 18h

Intervention de Guy Scarpetta – débat animé par Eugenio Renzi
Guy Debord, son art et son temps

Projection précédée de

Sur le passage de quelques personnes à travers une assez courte unité de temps de Guy Debord (1959, 20’) projection animée par Guy Scarpetta

Film “expérimental” réalisé comme un “documentaire à l’envers”, la caméra alterne les plans vagues et des vues en extérieurs où l’évitement systématique de tout élément “digne d’intérêt” (fuite du cadrage dès qu’il rencontre de l’action ou un monument) crée une sensation de malaise renforcée par des commentaires volontairement “ineptes” phrases détournées, citations classiques mélangées à des dialogues puisés dans un film de science fiction…

- Jeudi 11 octobre 2012 à 20h

In girum imus nocte et consumimur igni

« Je ne ferai, dans ce film, aucune concession au public. » Dès la première phrase, prononcée par Debord dans son film, nous sommes interpellés dans notre position de spectateur. Les extraits de films de fiction, fragments d’actualité, documents personnels, sont dominées par la voix de Guy Debord qui nous parle de lui, de Paris, de notre société dont il n’a cessé de critiquer l’évolution. Le texte nous met en lien avec les images, créant un rapport trouble sur le mode de l’analyse et de la représentation critique.

Le théoricien de l’activité situationniste ne nous convie pas à un simple spectacle cinématographique, mais à une expérience de spectateur de cinéma actif, incarné dans la société dont il est responsable.

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