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Marc Riboud

Evénements liés à l'artiste

Hommage à Marc Riboud au Musée de la (...)

Marc Riboud est né près de Lyon en 1923. C’est avec l’appareil photographique que son père avait utilisé dans les tranchées pendant la Première Guerre Mondiale (un Vest Pocket Kodak) qu’il fait ses premières photographies en 1937. En 1943, il rejoint la résistance dans le Vercors, et il s’engage comme volontaire sur le front des Alpes. Après la guerre, (...)

Fin : Juin 2018 Voir l'événement

Marc Riboud en quelques dates

1923 Marc Riboud naît le 24 juin à Saint-Genis-Laval, près de Lyon, le cinquième d’une famille de sept enfants.
1937 Marc Riboud prend ses premières photographies à l’Exposition universelle de Paris. Son père lui offre son petit Vest Pocket Kodak qu’il avait utilisé dans les tranchées pendant la première guerre mondiale. Amateur éclairé, son père avait aussi acquis un des premiers modèles d’appareil Leica, modèle déjà fétiche pour les grands photographes reporters dès les années 1930.
1943-1944 Marc Riboud s’engage dans la Résistance et participe aux combats du maquis du Vercors avant d’intégrer un régiment de chasseurs alpins.
1948-1951 Après des études d’ingénieur à l’École centrale de Lyon, Marc Riboud travaille en usine à Villeurbanne. Pendant un congé pris pour photographier le festival de Lyon, il décide de ne pas retourner à l’usine et de se consacrer à la photographie.
1952-1953 Marc Riboud s’installe à Paris, où il rencontre Henri Cartier-Bresson et Robert Capa, qui le font entrer à l’agence Magnum après sa première publication : la photographie d’un peintre sur la tour Eiffel. Comme tout provincial il photographie beaucoup Paris puis fait son premier voyage de photographe en Yougoslavie en 1953 avant de passer un an en Angleterre en 1954 sur les conseils de Robert Capa.
1955-1957 Par la route, Marc Riboud traverse le Moyen-Orient et passe un an en Inde, avant de rejoindre la Chine pour un séjour de plusieurs mois.
1958 Reportages en Indonésie et au Japon où Marc Riboud photographie surtout les femmes japonaises. C’est le sujet de son premier livre : Women of Japan, avec un texte de la romancière Christine Arnothy. Il traverse ensuite l’Alaska en hiver puis rejoint les États-Unis et le Mexique.
1960-1963 Marc Riboud réalise de nombreux reportages en Afrique subsaharienne, au Ghana, au Nigéria et en Guinée.
1962 Marc Riboud se rend régulièrement en Algérie. Il photographie le référendum du 1er juillet et les célébrations de l’indépendance, ainsi que les leaders politiques Ahmed Ben Bella et Houari Boumediene qui dirigeront le pays. L’Algérie devient indépendante le 5 juillet 1962, après huit années de guerre meurtrière sur le sol algérien et de divisions profondes dans la société française.
1963 Prépare sa première exposition personnelle à The Art Institute, Chicago.
Reportage à Cuba avec le journaliste Jean Daniel, fondateur du Nouvel Observateur. Ils rencontrent Fidel Castro et l’interviewent dans leur chambre d’hôtel.
Quelques jours plus tard, Jean Daniel est présent quand Fidel Castro apprend par téléphone l’assassinat du président américain John Kennedy à Dallas.
1965 Marc Riboud retourne en Chine où il photographie les prémisses de la révolution culturelle. Ces photographies sont publiées dans la presse
internationale et dans son deuxième livre Les Trois bannières de la Chine. Une exposition est organisée à l’Asia House de New York, à l’Institute of
Contemporary Art et à la Photographer’s Gallery de Londres, et à la galerie Delpire à Paris.
1968-1969 Reportages au Sud et au Nord du Vietnam. Marc Riboud écrit des articles sur la destruction de la ville de Hué et sur le quotidien des troupes à bord d’un porte-avion américain, qui sont publiés dans Le Monde et Paris Match.
1971 Marc Riboud retourne en Chine, et se rend au Pakistan oriental, au moment des combats sanglants qui précédent son indépendance et son nouveau nom de Bangladesh. Il photographie les camps de réfugiés de part et d’autre de la frontière, et alerte Indira Gandhi, Première ministre de la république d’Inde, sur la violence de ces affrontements.
1973 Marc Riboud se rend aux États-Unis où il « couvre » le procès du Watergate, affaire d’espionnage politique qui aboutira à la démission du président américain Richard Nixon.
1979 Reportage en Iran pendant la révolution islamique. Marc Riboud photographie les foules en délire fêtant le retour de l’ayatollah Khomeiny. La même année, il montre l’occupation de l’ambassade des États-Unis et la séquestration de son personnel.
Marc Riboud démissionne de l’agence Magnum, avec laquelle il conservera des liens amicaux.
1980-1981 Marc Riboud réalise un long reportage en Pologne, quand le pays tout entier se mobilise derrière Solidarnosc. Il se rend régulièrement à Prague pour soutenir son amie Anna Farova, historienne de la photographie et l’une des premières signataires de la Charte 77, charte qui rappelait au gouvernement tchèque ses engagements pris pour le respect des Droits de l’homme.
1987 Marc Riboud photographie le procès de Klaus Barbie, chef de la Gestapo à Lyon entre 1942 et 1944 et jugé pour crime contre l’humanité. Ses
photographies du procès et de la maison des enfants d’Izieu accompagnent un article publié dans Libération et Le Nouvel Observateur et un livre de Catherine Chaine, Le voyage sans retour des enfants d’Izieu publié chez Gallimard Jeunesse.
1992-2003 Marc Riboud continue à se rendre régulièrement en Chine et photographie ses métamorphoses spectaculaires. Son ami l’éditeur Robert Delpire réunit ces photographies dans les livres 40 ans de photographie en Chine et Demain Shanghai.
1998 Marc Riboud fait plusieurs reportages en Afrique du Sud, quelques années après la fin de l’apartheid et l’élection de Nelson Mandela. Il photographie Johannesburg et le township de Soweto, ainsi que des villages éloignés.
2001 Marc Riboud est à New York pour le vernissage d’une exposition et pour recevoir le prix Leica Lifetime Achievement quand surviennent les attentats du 11 Septembre. Il les photographie en direct sur la télévision de sa chambre d’hôtel.

Photo de Une DR

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