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Grégoire Gardette, révéler la lumière

Éditeur, styliste, photographe, graphiste, designer, artiste… ce touche-à-tout de talent amoureux de la Méditerranée formé aux Beaux-Arts d’Orléans au sourire solaire a posé ses valises sur la Côte d’Azur mais reste définitivement épris de liberté.

Le « nomade »…

Tel est le nom de son atelier de production niçoise qu’il partage avec ses enfants Lola et Paul, basés en Angleterre et en Chine, et de jeunes collaborateurs. Le but, accompagner les plus grands établissements et les marques dans la révélation de leur image et leur identité.

On se l’arrache dans le monde entier.

Les plus grands établissements et les marques de luxe comme cartier collaborent avec Grégoire Gardette. © et courtesy Grégoire Gardette

Depuis près de 30 ans, Grégoire est appelé par les Palaces tels que le groupe Michel Reybier Hospitality, le George V, La Mamounia, mais aussi les enseignes de luxe Christofle, Hermès, Cartier, Fragonard… où il transpose même les odeurs en langage coloriel… Il promeut également l’art de vivre, le voyage, la beauté, la culture, comme le Théâtre National de Nice ou les artistes… Son atout, faire resplendir les lieux et ceux qu’il photographie ou filme, pour créer une image rêvée, magique, hors du temps, un spectre de la beauté. « Ce que je veux c’est retranscrire au plus juste l’émotion que l’on ressent lorsque l’on vit une expérience dans un hôtel de luxe par exemple, ou que l’on déguste un vin divin… donner vie en image à un moment de bonheur et de paix, d’un lieu, d’un être  ».

Lors du confinement lié à la pandémie de Covid 19, Grégoire a recueilli les témoignages de la plupart de ses clients et en a édité un joli ouvrage, où l’on lit Jöel Robuchon, Arielle Dombasle, Jacques Weber, Marc Barani, Anne-Sophie Pic, ou Grace Leo, Présidente de GLA International : « Son regard parvient toujours à capturer la poésie, le mystère, à travers un œil intransigeant. Le résultat est rarement évident ou attendu, il faut être connaisseur pour apprécier ce talent et ce style unique ». Philippe Starck dit de lui : « On reconnaît les bons photographes à ce qu’ils sont rapides, précis, et humains. Grégoire est très rapide, très précis, très très humain  ».

Magnifier les marques © et courtesy Grégoire Gardette

« Reverso »

Sa créativité s’exprime dans son nouveau projet "Reverso" ©et courtesy Grégoire Gardette

Cette humanité se déploie aujourd’hui dans un projet artistique personnel qu’il développe depuis plusieurs années, à rebours de son travail de commandes. Il s’appelle « Reverso ». Grégoire prend ses distances avec la posture d’un homme tourné vers ses clients, pour laisser s’affirmer sa singularité d’artiste et se retrouver tel qu’il a toujours été. Au gré de ses voyages, en marge de ses travaux, il photographie ceux qui l’inspirent. Comme ces femmes rencontrées dans les hôtels de luxe du groupe Jumeirah : une gouvernante, une hôtesse, une « spa manager »… Elles posent à l’instinct, avec leurs regards profonds. Ou celui, déterminé, d’une Brésilienne des Favelas, d’une Indienne Waraos du Vénézuela, la mélancolie Orientale d’une Egypto-Américaine, la timidité d’une Chinoise ou encore celui d’une « Mona Lisa » Rwandaise. À Alep, ce sont des enfants des rues pendant la guerre qu’il shoote alors qu’il dessinait des produits pour une marque de savons. En Inde, les personnes âgées attisent son œil, le fragment d’un instant. Chaque photographie est sérigraphiée au verso d’une affiche publicitaire qu’il a repeinte au préalable, clin d’oeil palimpseste malicieux de Grégoire Gardette à l’égard de l’homme d’image qu’il est.

Ces photographies seront exposées le printemps prochain, dans un lieu pour le moment tenu secret.

Après tant d’années à plaire à tout prix, voici venu le temps de la liberté.




« Une page blanche,

Un peu d’encre noire,

De la complicité dans les marges,

du bonheur entre les lignes...

Dessine-moi l’horizon. »


Vous pouvez écouter le podcast de l’article en cliquant sur l’image ci-dessous

Photo de Une : Grégoire Gardette ©Courtesy Grégoire Gardette

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