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Mouans-Sartoux : 30 ans d’art contemporain

On ne peut plus visiter l’exposition consacrée à l’atelier de sérigraphie Arcay au sous- sol du bâtiment vert acide de l’Espace d’Art Concret de Mouans-Sartoux et c’est dommage. Les meilleures choses ont une fin. Cependant l’EAC déploie une activité brûlante, comme l’exposition consacrée à Vera Molnár, pionnière des arts numériques et qui est prolongée jusqu’au 12 septembre.

Il y a aussi les expos "Revenir vers le Futur" qui se poursuit jusqu’en avril 2022, et "Miroir du ciel" jusqu’au 3 octobre. Ce sont des photos, installations et sculptures dont les auteurs sont de jeunes artistes lauréats du Prix Marcel-Duchamp.
À venir aussi "Espace libéré", un hommage à Sybil Albers, cofondatrice et donatrice de l’EAC, qui réinterprète une exposition de 1993 axée sur des expériences visuelles, acoustiques, tactiles et sensorielles du vide (jusqu’en février 2022).

Beau fixe donc sur l’actualité muséale après un retour du public l’été dernier. Les ateliers de pratiques artistiques (photographie, céramique, danse autour d’une œuvre…) ont rencontré un vif succès, et l’on imagine que l’effet vaccination favorisera un succès au moins équivalent cette saison.

Le roi des Zoulous, de Jean-Michel Basquiat (détail) DR ac

"Revenir vers le futur", est un dialogue entre la collection Lambert (un des marchands d’art le plus important des années 60 à 2020, passionné par l’art minimal et conceptuel), et le fonds Albers-Honegger qui comprend des centaines d’œuvres. C’est donc un échange de bons procédés entre Avignon et Mouans-Sartoux puisque la collection Lambert est installée dans l’Hôtel de Caumont dans la cité des papes. Ce dialogue offre une vision élargie de l’art concret, cet ensemble constituant de grandes donations faites à l’État.
De nombreux artistes importants illustrent la multiplicité des tendances de l’abstraction géométrique, art radical et "concret", né dans les débuts du siècle dernier et qui semble pourtant encore tombé de la dernière pluie ! Ces collections sont enrichies par des donations complémentaires d’Aurelie
Nemours, de Gilbert et Catherine Brownstone.
Pêle-mêle, on admirera les photos de Douglas Gordon de (2008), un "José Nez Cassé" de Robert Combas, des œuvres de Jean-Pierre Raynaud et de John Armleder, un monochrome de Cédric Teisseire, le directeur artistique de la Station à Nice. L’accrochage de King of the Zulus, un beau et grand format de Jean-Michel Basquiat se trouve pas loin de "Trames de grillage" de François Morellet et d’un "Sans titre" de Daniel Buren avec ces célèbres rayures.

Visuel de Une : DR A.C

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