Le choc de l’histoire
Très tôt intéressés par l’art - adolescents, ils prirent des cours de peinture - ils réunirent plus de 250 peintures et sculptures emblématiques sur les conseils avisés des principaux marchands d’art parisiens. Ils réalisèrent une très bonne "pioche" puisque leur collection se compose d’œuvres de
Cézanne, Gauguin, Van Gogh, Renoir, Monet, Matisse, Marquet, Derain,
Picasso ou encore Matisse, ainsi que des ensembles décoratifs monumentaux de Bonnard et Denis, ou des bronzes de Rodin, Claudel et Maillol.
- Paul Gauguin, Eu haere ia oe (Où vas-tu ?) La Femme au fruit, Tahiti, 1893 © Musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg
Mais leur passion va se heurter à la grande histoire. La jeune révolution bolchevique ne va pas attendre pour nationaliser leurs collections qui permirent de créer le premier musée national d’Art Moderne
Occidental dans l’hôtel particulier d’Ivan Morozov à Moscou en 1923.
Dans les deux décennies qui suivirent, leurs collections furent réparties entre les musées de l’Ermitage, Pouchkine et la Galerie Trétiakov.
Cet événement à Paris marque une nouvelle étape dans le partenariat institutionnel engagé par la Fondation Louis Vuitton avec les plus grands centres artistiques russes, ceux déjà cités, ainsi que le musée russe de Saint Pétersbourg, le MAGMA de Moscou, les musées des Beaux-Arts de Minsk en Biélorussie et de Dniepropetrovsk en Ukraine. L’exposition a aussi fait appel à des collections privées.
On peut la visiter en "présentiel" (réserver ses places sur le site de la fondation Louis Vuitton) et sur internet en "live" avec un médiateur culturel.