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Matthieu Astoux, graveur d’émotions (2/3)

Nice-arts 2000+

Son œuvre

La gravure reste un art mineur ou complémentaire dans l’art contemporain. Les « initiés » restent attachés aux formes traditionnelles : peintures, sculptures ou se réfugient dans les installations ou les performances ! Difficile de se faire repérer par le « monde de l’art » dans une telle pratique. Pourtant Matthieu Astoux « creuse » et persiste dans cette direction et ses « sujets » sont marqués par la force d’un expressionnisme vivant.

Portrait de Matthieu Astoux

Hors des modes et des coteries, le plasticien affectionne la technique de l’aquatinte. Les multiples valeurs de ses gris jusqu’à l’intensité des nuances de ses noirs donnent à sa production une approche bien personnelle où s’enchevêtrent repos et interrogation dans une atmosphère maîtrisée.

Matthieu Astoux, sans titre, gravure`

En parallèle, la technique du carborandum qu’il affectionne par ailleurs est proche de la peinture ; matières liquides ou pâteuses qu’imprègne la substance se modèlent et se collent à la surface du métal. Après durcissement et mise en couleur, cette pratique gaufre le papier créant ainsi textures et reliefs.

Dans son prolongement, l’artiste se plait désormais à mettre en scène de la peinture au pinceau, à la brosse ou avec du fusain,... Cette proximité interagit avec les diverses techniques de gravures du plasticien où celui-ci joue avec les bains, les divers outils de gravures et de multiples passages sous la presse. Plus récemment, les coulures et les collages ont complété sa démarche.

Matthieu Astoux, lors du vernissage de l’exposition au Transcafé,
11 février 2011 (photo Vincent Rossotti)

Difficile toutefois de connaître le fin fond de la pensée de l’artiste. Ce dernier s’exprime toujours à demi-mot pour laisser toute la place à l’interprétation du visiteur. L’important pour lui est le travail de la matière et des couleurs.

“je n’ai pas d’idée précise quand je commence à graver, cela vient comme ça. Ca marche ou ça ne marche pas” Matthieu Astoux, interview Nice-matin, 5 avril 2009

Matthieu Astoux, Astoux_4, 2008
Matthieu Astoux, Astoux_16, 2008

Au cours de ces dernières années, il est possible toutefois de constater une évolution certaine dans son travail. Les premières créations étaient dans les nuances de gris, désormais, elles deviennent plus colorées et plus structurées dans des techniques de plus en plus hybrides.
De plus, Matthieu Astoux aime à reprendre indéfiniment tout ou partie de ses anciennes œuvres, associant telle scène figurative monochrome à un bandeau richement coloré issu d’une vision abstraite plus récente. La densité de ses compositions emporte le regard vers des univers multiples et foisonnants où se mêlent graphisme, profondeurs, couleurs et émotions.

Matthieu Astoux, Astoux_30, 2010
Matthieu Astoux, Astoux_150, 2010
Matthieu Astoux, Collage, 2010

Pour en savoir plus

Expositions

2000-2003 : Espace Loisirs Temps libre d’Antibes

2001 : Galerie-Gare de Barse, à Huy, Belgique

2005 : Crédit Agricole de Cannes, boulevard Carnot / Galerie des Bains-Douches d’Antibes

2009 - 2011 : Transart Café à Antibes

2013 : Espace culturel Les Arcades à Antibes / Dock Sud, Sète

Expo Wilma : Wilma Molhoek, curator avec Jacques Lavigne, Matthieu Astoux, Bernard Abril, Bernard Reyboz au vernissage de la Galerie Dock Sud, Sète

En permanence : expositions au Transart Café à Antibes, Galerie Matarasso, Nice et Galerie Le Caméléon, Antibes

Atelier

Avenue de la Tour Gandolphe 06160 Cap d’Antibes

Sites

http://www.matthieuastoux.com

Voir également

http://www.artmajeur.com/fr/art-gal...
http://transartcafe.pagesperso-oran...

Matthieu Astoux, Sans titre, dessin, 2012

Retrouvez la suite et fin de cette chronique le 12 février 2014...

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Artiste(s)

Matthieu ASTOUX

Matthieu Astoux est un antibois de naissance, il y vit le jour le 3 décembre 1965. Aujourd’hui, il habite à nouveau cette ville et y travaille ; son atelier est situé sur l’avenue de la Tour Gandolphe au Cap d’Antibes. C’est également dans cette cité des plus agréables qu’il réalise la plupart de ses (...)

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