- Jean-Michel Basquiat, Crisis X, 1982
- © Succession Jan Krugier – the estate of Jean-Michel Basquiat / Adagp, Paris 2013
Le belliqueux germanopratin convaincu de sa croisade de citoyen à l’assaut de l’Axe du Mal s’offre en récréation estivale une confrontation pour le moins attendu entre peinture et philosophie. Le saint homme, bien qu’humain, s’est vu confié, par Olivier Kaeppelin, directeur de la Fondation, la lourde tâche d’enrichir un thème digne d’une dissertation du Bac. C’est vrai quoi ! Peinture et Philosophie : un récit…Mais là encore je m’aventure puisque le pensum de ce grand démocrate "exalté" (ah ! la rhétorique BHLienne) ne débutera que le 29 juin. Donc laissons aux doutes et à l’expectative les places qui leur reviennent. Point de médisance…toutefois au regard du communiqué de presse, il y a l’ombre du prédicateur qui sans prédire, n’est-ce pas, énonce d’une vindicte feutrée qu’il n’y a pas de plus beau duel entre la peinture et la philosophie. Ni gagnant ni perdant. Notre Bernard-Henri Lévy des grandes causes, chemise immaculée et cheveux au vent (oui bon, toujours la même image, mais il la soigne si bien…) se fait modeste, pétri de réflexions devant l’incommensurable profondeur de l’Etre et du Discours alors que le peintre s’immole, les mots n’étant que couleurs et traits. Il y a aussi sa facette miroir, genre - je me regarde penser par procuration - et pour cela le philosophe filme des artistes, de renom pour la plupart, en train de lire une page de Platon, Hegel, Nietzsche, Schelling, un fragment du Talmud etc. Poignant d’introspection que tout cela ! Le show BHL laisserait-il la place pour une fois au premier de ses amours : la philosophie ?