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L’artiste Sacha Sosno s’en est allé

Le jeudi 12 décembre, les obsèques de Sacha Sosno ont été célébrées à Villefranche-sur-Mer.
L’ancien assistant de Sosno, Alain Amiel, lui rend un bel hommage.

Auto-oblitération de Sosno, 1996

Sacha va nous manquer. Sans sa présence chaleureuse, rassurante, son regard bienveillant, Nice ne sera plus la même. Investi dans sa cité dont il a sans bruit fait progresser l’architecture (sa deuxième passion après la sculpture), on lui doit la Tête au Carré, bien sûr, mais aussi de multiples sculptures qui parsèment la ville, les collines.

Si on l’avait écouté un peu plus, son projet de sculptures habitées aurait fait de notre ville un modèle d’habitats contemporains.

Très actif aussi auprès de ses amis artistes, il a combattu pour la reconnaissance de l’Ecole de Nice (dès 1961) et n’a eu de cesse de promouvoir un art qui est devenu aujourd’hui presque classique. Un classique d’ailleurs auquel il se référait dans ses sculptures, tout en y imprimant sa marque, l’Oblitération, qui l’a fait connaître dans le monde (Corée, USA, Japon, Europe, etc.)

Tête au carrée bleue. Sacha Sosno
© Guillaume Laugier

“Je cache pour mieux voir” disait-il. C’est au regardeur à faire la moitié du travail. À lui de compléter mes propositions, de réfléchir”. L’énigmatique, l’étrange de ses œuvres nous interroge et continuera à nous questionner longtemps.
Philosophe, écrivain, grand lecteur de Lévinas, le visage de l’autre l’intéressait et il a tout au long de sa vie, cherché à le déchiffrer.

De nombreux livres détaillent les différentes facettes d’une œuvre dont nous sommes loin d’avoir appréhendé toute la richesse.

Adieu Sacha, tu rejoins l’infini, un nouveau monde à explorer...

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