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Exposition : FESTIVAL DU PEU 2010 : 8ème édition - Bonson / Alpes-Maritimes

Au fil des années, le Festival du Peu décline un thème sur lequel repose la cohérence du plateau d’artistes présentés. Ainsi, chaque année, l’exposition collective présente les œuvres d’une quinzaine d’artistes reconnus localement, nationalement ou internationalement.
Six lieux publics et communs sont aménagés pour l’occasion en salles d’exposition et le village lui-même accueille des oeuvres en extérieur.

8eme Festival du Peu, un peu d’infini...

Du 9 au 24 juillet 2010, dix artistes contemporains investissent le village de Bonson dans les Alpes-Maritimes. Dans les lieux communs, sur les places et
dans les rues du village, les oeuvres de ces peintres, sculpteurs, plasticiens ou
perfomeurs perpétuent le phénomène né en 2003 à Bonson en faisant entrer
un peu d’art dans le village, volonté chère à la municipalité de Bonson et à Jean
Mas, membre de l’Ecole de Nice.
Cette 8ème édition joue avec ce chiffre 8 qui, couché, symbolise cette forme sans début ni fin, cet infini décliné dans des formes littéraires, scientifiques et
poétiques (voir p6 « Un peu d’infini », propos du commissaire d’exposition).
Les habitants du village sont, comme chaque année, invités à créer leur propre
oeuvre d’inspiration libre et les nouveaux venus à Bonson se rallient à l’oeuvre
collective initiée en 2003 en créant leur « Peu ».

L’ARTISTE SACHA SOSNO EST INVITÉ D’HONNEUR DE CETTE ÉDITION. IL PARTICIPE À LA
VALORISATION DU PATRIMOINE DE BONSON EN FAISANT LE DON D’UNE OEUVRE.

Un peu de tout, culture et art de vivre

Autour de l’exposition, usant de l’inépuisable inventivité du monde environnant,
le Festival du Peu invite les énergies créatives et accueille musiciens, conteurs,
scientifiques et autres personnalités excentriques pour divaguer vers l’infini.
Du côté de l’infiniment hors-norme, Pascal Claeren tentera le record symbolique du plus grand infini — ? — peint depuis les airs, entre performance et Land Art. Les yeux levés vers la voûte céleste, les inventeurs d’histoires et conteurs de la Cie La Hulotte et de l’association bonsonnoise En Faim de Contes mêleront leurs récits fantastiques et irréels à l’infini du temps et du ciel, jusqu’à la nuit noire. Toutes les musiques entoureront cette quinzaine. Les éternels Beatles seront à Bonson, formule Beatlovs, supercherie remplie d’amour... La brillante Lucie Valcova, lauréate du concours international de piano de Nice en 2009, volera de la République Tchèque à Bonson pour offrir les 8èmes symphonies, études, variations et autres oeuvres répétitives depuis l’Eglise perchée en haut du village. Relevant de l’éternel recommencement, la pièce Jeux d’Rôles de la compagnie Nouez-Vous mettra en scène deux amoureux perpétuels, décidés à revivre leurs amours mortes, sous la forme d’un jeu de rôles, drôle. Renonçant un peu au temps infini, le festival célèbrera finalement sa clôture accompagné de cuivres et de rythmes funky avec La Tribu avant une ultime journée d’exposition, le samedi 24 juillet.

Dôtés d’un esprit infiniment généreux et festif, les Bonsonnois se retrouveront
avec leurs hôtes bienvenus autour de plusieurs repas conviviaux en plein air et
sableront les rues du village pour un concours de pétanque des plus cotés.
Et tous les jours, des courts-métrages et films d’artistes sont en projection libre.

Un peu d’explications, culture et lien social

À Bonson, le festival n’est pas qu’une exposition de plus dans le programme
estival : c’est toute une population qui s’ouvre à l’art, un échange entre les
artistes et les Bonsonnois.

En 2003, le pari de Jean Mas et de la commune de Bonson
était concrétisé par un premier Festival du Peu, couronné par
l’exposition au MAMAC des centaines de « Peu » créés par les
habitants. Les générations se sont rencontrées, le lien social
s’est renforcé.
Depuis, la mairie de Bonson et l’association du Festival du Peu
organisent le festival chaque année en juillet et proposent, audelà
de l’exposition collective, des soirées de spectacle vivant
et encouragent la création artistique des habitants en leur
permettant d’exposer. En 2010, tous les Bonsonnois nouvellement arrivés ou
simplement inspirés par la réalisation d’un Peu sont invités à créer un Peu de
leur art sur un support distribué par la municipalité, renouvelant l’expérience
de 2003. Tous ces Peu sont exposés chaque année pendant le festival.
Nés de l’impulsion de Bonsonnois, des ateliers renforcent le tissu associatif
existant et rassemblent les habitants autour de l’oenologie ou la poésie et des
visites des grandes expositions sont proposées à Nice ou ailleurs pour
donner une démarche plus profonde à cette ouverture aux arts.
Avec des centaines de visiteurs chaque année, la municipalité de Bonson a
gagné son pari : faire d’un événement artistique et culturel de haut niveau une
réussite, encourager l’expression artistique, intégrer les associations dans
l’organisation complexe de cet événement et donner aux gens l’envie de rêver... un peu.

Zoom sur quelques artistes

Marcel
BATAILLARD

Marcel BATAILLARD, Le Mythe de Sisyphe (2000)

Corse d’origine, anarchiste et aficionado, Marcel Bataillard développe depuis 1993, à partir des concepts d’immortalité et d’identité, une pratique artistique centrée sur un aveuglement simulé, donnant naissance à des oeuvres où l’aléatoire, le jeu et l’expérimentation ont toute leur place, donnant toute sa majesté à la maxime selon laquelle « le bon peintre est le peintre aveugle ».
Bataillard, qu’on qualifie parfois de peintre littéraire, est en tout cas un peintre lecteur. Les racines de son art sont multiples et tout autant à chercher du côté de l’image que de l’écrit. La lecture assidue de Camus l’a inspiré notamment au travers du Mythe de Sisyphe. Mais pour quoi faire, au juste ? Rien de littéral : ni illustration du mythe, ni commentaire. Il s’agit plus d’attitude que de forme. S’il est question de lignes, c’est plutôt de ligne de conduite.
Tous ses dessins et toutes ses peintures, quel que soit leur thème, sont réalisés sans le secours de la vue, exécutés les yeux fermés. À la lumière de Camus, qui définit Sisyphe comme un aveugle qui désire voir, Bataillard dévoile partiellement la part du mythe dans l’invention du peintre aveugle.

Jack
CASADAMONT

Jack CASADAMONT, Capot d’automobile

Après cinq années de formation-déformation à l’École Nationale des Beaux-Arts de
Bourges, Jack Casadamont crée en autodidacte depuis 1972.
Il a longtemps employé d’instinct les techniques les plus diverses, avant d’opérer un
recentrage de ses activités dans une intense recherche picturale pure. Son univers est
parsemé d’objets multiples, de trouvailles, de transformations de produits industriels. Avec
les capots de voitures formant des supports de création, apparaissant majestueusement en
représentation tutélaire comme des icônes ou en gardiens du temple, il s’impose comme
un baroque moderne. D’une grande maîtrise dans les disciplines de la sculpture et de la
peinture, sa pratique actuelle le porte vers la photographie et l’image numérique. En réseau
professionnel sur facebook, il est le créateur du groupe « L’OEil fauve ».
Sa proposition pour le festival 2010 donne un peu d’infini à voir (une oeuvre video), à sentir
(une oeuvre peinte) et à réfléchir (un capot).

Max
CHARVOLEN

Max CHARVOLEN, Sur le trésor des Marseillais, Delphes

Dans les années soixante, Max Charvolen se forme dans une région niçoise qui connaît un intense bouillonnement créatif, lié aussi bien à la présence à Nice d’éminents représentants des avants-gardes de l’époque qu’au développement de lieux originaux d’exposition. Étudiant, il se donne une double formation en peinture et architecture. Cette double exigence de sa formation se retrouve dans toute sa démarche ultérieure. C’est dans ce contexte qu’il prend part, à la fin des années soixante, à l’une des dernières aventures historiquement repérées comme d’avant-garde dans notre pays : le retour analytique et
critique de toute une génération d’artistes aux moyens et objets de la peinture après les détours par l’objet de consommation (Nouveau Réalisme) ou l’attitude (Fluxus). Il participe ainsi au mouvement qui devait donner des groupes comme INterVENTION, ABC, Support- Surface ou Textruction. Lui-même fonde, avec Chacallis, Isnard, Maccaferri et Miguel, le
Groupe 70. Depuis la fin des années 70, avec la « mise à plat » d’objets usuels ou de lieux bâtis, l’artiste donne à voir l’alliance de la géométrie, des plans et de la rythmique des couleurs, le tout de façon codée. Ce travail allie peinture et volume par le biais de fragments de toile collés sur un lieu ou un objet.

Le programme TOUT PUBLIC - ENTRÉE LIBRE

- Ven 9 juillet 19h | Place Scoffier
Ouverture de l’infini
INVITÉ D’HONNEUR SACHA SOSNO
EDITION DÉDIÉE A EDMOND VERNASSA
Vernissage en présence des artistes
+ Performance de Jean Mas

- Sam 10 juillet 16h | Le Gabre
Heli’oeuvre infini
Performance spectaculaire de
l’artiste bonsonnois Pascal Claeren

- Lun 12 juillet 17h30-minuit | Eglise
Des histoires sans fin
Contes de la compagnie La Hulotte
et de l’association bonsonnoise
En Faim de Contes

- Mar 13 juillet 20h | Place du Festin
De l’ail, infiniment
Soupe au pistou géante en plein air
RÉSERVATION OBLIGATOIRE

- Mer 14 juillet | Village
Un peu de petanque

- Dim 18 juillet 21h | Place du Festin
The Beatles for ever
Concert de The Beatlovs

- Mar 20 juillet 21h | Eglise
Variations sur le 8
Récital de piano par Lucie Valcova
Jeu 22 juillet 21h | Place du Festin
Amours perpetuelles
Jeux d’Rôles, pièce de théâtre
par la compagnie Nouez-Vous

- Ven 23 juillet 20h | Place du Festin
Cloture de l’infini
Repas de rue
Concert de La Tribu
COMPOSITIONS SOUL FUNK

FESTIVAL DU PEU 2010
DU 9 AU 24 JUILLET • 17h - 20h
BONSON - ALPES-MARITIMES
www. festivaldupeu.org

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