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THEATRE : Une Femme à Berlin - Théâtre National de Nice, du 17 novembre au 28 novembre 2010

Publié en 1954 aux États-Unis, en langue anglaise, diffusé de l’Allemagne au Japon, de l’Espagne aux Pays-Bas, Une femme à Berlin relate sous la forme d’un récit autobiographique et anonyme le voyage en enfer d’une femme dans la guerre. « Je suis là, comme une poupée, insensible, traînée de gauche et de droite, une chose en bois. »

Texte anonyme • Mise en scène Tatiana Vialle • Création • Avec Isabelle Carré, Swann Arlaud • Lumière Dominique Fortin • Décor Jean Haas • Musique Mahut • Production Théâtre du Rond-Point / Le Rond-Point des tournées - Paris, Nouveau Théâtre d’Angers - CDN des Pays de la Loire, en partenariat avec la Scène Indépendante Contemporaine [SIC]

- Drame / Grand texte / Auteur contemporain

L’HISTOIRE

>>> Journal anonyme d’une jeune Berlinoise qui assiste à la prise de la ville par les vainqueurs soviétiques en 1945. Une Femme à Berlin relate sous la forme d’un récit autobiographique et anonyme le voyage en enfer d’une femme dans la guerre. D’abord victime, elle finit pour survivre par négocier avec l’ordure humaine. Elle se fait monstre pour supporter l’abomination.

CE QU’ILS EN DISENT

>>> Dès la première lecture d’Une Femme à Berlin, témoignage anonyme d’une jeune Allemande qui raconte l’arrivée des Russes à Berlin en 1945, j’ai eu le sentiment qu’il était absolument nécessaire d’amener ce texte au théâtre. Parce que cette voix anonyme, au-delà d’une histoire singulière, nous parle de la condition des femmes pendant toutes les guerres et encore aujourd’hui. La violence des Russes envers les Berlinoises en 1945 nous ramène à d’autres violences plus contemporaines. Parce que ce témoignage nous offre aussi un regard nouveau sur ce traumatisme de l’histoire contemporaine qu’est la Seconde Guerre mondiale, nous raconte une Allemagne vaincue, un peuple en souffrance, exsangue, affamé, désemparé. Parce qu’il y est aussi question de ma propre histoire puisque la légende familiale raconte un arrière-grand-père qui se serait pendu à l’arrivée des Russes dans Berlin. L’enthousiasme de Isabelle Carré, son désir de s’emparer de ce personnage, de l’incarner m’ont définitivement décidée. Isabelle est une comédienne qui possède à la fois la fragilité du personnage et sa formidable force de vie. Se posait alors la question de l’adaptation d’un texte qui n’était pas destiné au théâtre mais qui possède malgré tout une oralité certaine. Il y a l’envie de rester au plus près de ce qui est écrit, de le restituer comme une confidence, un aveu. Sans donner un visage aux autres protagonistes du livre, les laisser prendre vie par les mots en restituant cette forme particulière du journal qui rend ce témoignage tellement poignant. Un projet : faire entendre la voix de cette femme qui observe et décrit ceux qui l’entourent sans porter sur eux aucun jugement, quelle que soit la cruauté ou l’ignominie de ce à quoi elle assiste ou de ce qu’elle subit, et quel que soit son avis sur un monde où de telles choses sont possibles, tout en questionnant également sa propre attitude et donc la barbarie du monde.
> Tatiana Vialle

Informations pratiques

- Centre Dramatique National Nice Côte d’Azur
- Théâtre National de Nice
- Promenade des Arts
- 06300 Nice
- T 04 93 13 90 90
- Mercredi, Vendredi, Samedi : Du 17/11/10 au 27/11/10 à 21:00
- Mardi, Jeudi : Du 18/11/10 au 25/11/10 à 20:00
- Dimanche : Du 21/11/10 au 28/11/10 à 15:30
- Salle Michel Simon
- www.tnn.fr

Artiste(s)