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SAISON LYRIQUE : Boris Godounov à l’Opéra de Nice - Opéra Nice Côte d’Azur Vendredi 11, 20h Dimanche 13, 15h Mardi 15, 20h Jeudi 17, 20h

L’Opéra de Nice vous propose dans le cadre de sa saison lyrique de découvrir Boris Godounov (?????? ????????) qui est un opéra de Modeste Moussorgski sur un livret russe du compositeur, basé sur le drame du même nom d’Alexandre Pouchkine et sur l’Histoire de l’État russe de Karamzine .

[Argument]

Modeste Moussorgski, Boris Godounov, version de 1869

(Nous notons entre parenthèses l’équivalent de chaque scène dans la version révisée par
Moussorgski en 1872.)

Première Partie

- Scène 1 (Prologue, Premier tableau)
1598. Dans la cour du couvent de Novodievitchi, à Moscou.
Le secrétaire de la douma* annonce que le boyard* Boris Godounov a refusé de monter sur le trône
des tsars. La Russie demeure privée de souverain. Des gens du peuple, au milieu des pèlerins en
prière, sont rassemblés dans la cour du monastère pour implorer Boris. Un Exempt* enjoint
finalement le peuple de se rendre le lendemain au Kremlin.

- Scène 2 (Prologue, Deuxième tableau)
Le lendemain matin, devant la cathédrale de la Dormition (Kremlin, place des cathédrales).
Une procession composée de boyards suivis de leurs enfants, de streltsy*, de clercs se dirige avec le
prince Chouïski et Chtchelkalov vers la cathédrale de la Dormition. Boris Godounov est couronné Tsar,
le peuple l’acclame. Le nouveau Tsar endosse gravement sa charge. Les premiers mots qu’il prononce
en tant que souverain seront : « j’ai l’âme en deuil, malgré moi, un pressentiment m’étreint le
coeur. » La mécanique tragique est mise en branle.

Deuxième partie

- Scène 1 (Acte I, Premier tableau)
1603, une nuit. Une cellule du couvent du Miracle (situé dans le Kremlin).
Le moine Pimène achève la rédaction de ses chroniques de l’histoire de Russie. On entend prier des
ermites. Grigori, jeune élève de Pimène, s’éveille en sursaut. Il raconte à son maître le cauchemar qui
l’agite depuis trois nuits : il monte au sommet d’un clocher de Moscou, surplombe la foule minuscule,
avant de tomber dans le vide. Pimène vante les vertus de l’humilité et de la prière. « Nous avons
péché, choisi pour souverain un régicide. » Grigori saisit l’occasion de questionner le moine sur la
mort mystérieuse du Tsarévitch* Dimitri. Pimène, fouillant sa mémoire, lui révèle qu’il aurait le même
âge que lui.

-  Scène 2 (Acte I, Deuxième tableau)
Une auberge, à la frontière lituanienne.
Une aubergiste accueille Vaarlam et Missaïl, tous deux moines, suivis de Grigori (le Faux Dimitri).
Vaarlam, son gobelet de vin à la main, entonne une chanson sur la prise de Kazan par Ivan le
Terrible. Entre un Lieutenant. On recherche « un hérétique du nom de Grichka Otrépiev » qui s’est
enfui de Moscou. Il faut prendre connaissance de l’édit qui l’accuse. Personne ne sait lire ; Grigori se
propose. Feignant de lire, il imagine une description qui tend à inculper le vieux Vaarlam. Celui-ci se
fâche et déchiffre l’édit en ânonnant : le portrait de Grigori se déroule peu à peu. Le Faux Dimitri
s’échappe par la fenêtre.

Troisième Partie (Acte II)

Dans le palais du Tsar, au Kremlin.
Fiodor et Xénia, les enfants de Boris Godounov, vaquent auprès de leur nourrice. Les adolescents
chantent chacun de leur côté sans s’entendre : Xénia pleure la mort de son fiancé, Fiodor repasse sa
leçon de géographie. Boris envoie tendrement sa fille se distraire. Il s’émeut de voir Fiodor se pencher
sur la carte du royaume, puis s’abîme dans de noires pensées. C’est le monologue de Boris, « j’ai le
pouvoir suprême ». Le prince Chouïski interrompt la scène pour annoncer l’apparition en Lituanie d’un
usurpateur. Au nom de Dimitri, le Tsar Boris s’ébranle. Il est pris d’un fou rire nerveux. Il fait jurer à
Chouïski qu’il a bien constaté la mort du vrai Dimitri, et le chasse. Seul, il frémit. Le Tsar subit une
première hallucination. En parlé, il clame son innocence, accuse la volonté du peuple.

Quatrième Partie

- Scène 1 (supprimée en 1972)
1605. Parvis de la cathédrale du Bienheureux Basile (Moscou, Place Rouge).
Une foule de miséreux attend l’aumône à la sortie de l’église. Mitioukha, un paysan, annonce en
sortant de la cathédrale que Grigori Otrépiev, le faux Dimitri, a été frappé d’anathème. Le bruit court
que Dimitri marche sur Moscou avec son armée. Sur la place, des enfants se moquent d’un pauvre
hère, L’Innocent, et lui dérobent son unique bien, un kopeck. L’Innocent aperçoit Boris Godounov et
sa suite en procession ; il lui réclame justice pour le vol de sa piécette. Il lui demande d’égorger ces
enfants, comme il le fit avec le petit Tsarévitch. Contre toute attente, Boris épargne le
« bienheureux » candide et lui demande de prier pour lui.

- Scène 2 (Acte IV, Premier tableau)
La Douma des boyards, au Palais à Facettes (Kremlin, place des cathédrales).
Chtchelkalov expose la situation : un bandit prétendant en être héritier légitime a l’intention de
renverser la couronne. Les Boyards maudissent l’usurpateur et décident de le faire pourchasser.
Chouïski les interrompt. Il déclare avoir vu le Tsar en proie à des visions, brassant l’air comme pour
chasser une apparition. Les boyards n’ont pas le temps de le rabrouer ; entre Boris Godounov, en
plein délire. Celui-ci se reprend et donne la parole à Pimène. Le moine a une histoire à raconter : un
vieil aveugle a vu le tsarévitch Dimitri en rêve. L’enfant assassiné lui demandait de se rendre à
Ouglitch pour prier sur sa tombe. L’aveugle s’exécuta et recouvrit miraculeusement la vue, il vit alors
son petit-fils et la tombe de Dimitri. A la fin du récit, Boris s’effondre. Le souverain expire en donnant
ses dernières recommandations à son fils.

LEXIQUE

Boyard : titre de noblesse non héréditaire attribué aux conseillers du tsar.
Douma : parlement russe.
Exempt : officier de police.
Strelets, plur. streltsy : corps militaire créé par Ivan le Terrible. Soldats d’infanterie d’élite.
Tsarévitch : héritier du trône.

Boris Godounov, version de 1869
- Livret de Modeste Moussorgsky d’après la tragédie historique d’Alexandre Pouchkine
- Créé à Saint-Pétersbourg, au Théâtre Mariinsky, le 27 janvier 1874
- Production du Théâtre du Capitole de Toulouse
- Direction musicale Gennadi Rozhdestvensky*
- Mise en scène et scénographie Nicolas Joël réalisée par Stéphane Roche*
- Costumes Gérard Audier
- Lumière Stéphane Roche*
- Boris Godounov Evgeny Nikitin*
- Fiodor Maria Gortsevskaya*
- Xénia Khatouna Gadelia*
- La nourrice Marie Noële Vidal*
- Le Prince Vassili Chouïski Andrey Popov*
- Andrei Chtchelkalov Vassily Gerelo*
- Pimène Brindley Sherratt*
- Grigori, alias le Faux-Dimitri Evgeny Akimov *
- Varlaam Gennady Bezzubenkov*
- Missaïl Thomas Morris
- L’aubergiste Nona Javakhidze*
- L’innocent Andrey Zorin*
- Nikititch Stanislav Shvets*
- Mitioukha Ioan Hotensche
- Orchestre Philharmonique de Nice
- Choeur de l’Opéra de Nice
- Choeur d’enfants de l’Opéra de Nice

* Débuts à l’Opéra de Nice

RENCONTRE AVEC LES ARTISTES AU FOYER DE L’OPÉRA DE NICE SAMEDI 29 JANVIER 2011 18H30 Entrée libre dans la limite des places disponibles.

Opéra Nice Côte d’Azur
4-6 rue Saint-François de Paule 06300 Nice
Renseignements / Réservations 04.92.17.40.79
Réservation en ligne www.opera-nice.org

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