La politique cinéma et audiovisuel du Conseil général
Le Conseil général des Alpes-Maritimes s’est engagé en 2006 dans une politique départementale en faveur du cinéma avec plusieurs axes : production, diffusion, recherche, industrie et éducation.
Cette politique concerne :
la création d’un fonds de soutien,
le rachat du cinéma « Art et Essai » le Mercury, pour 1 130 000 €, le 26 septembre 2007,
la mise en place d’une chaire universitaire « Cinémas & Imaginaires », labellisée par l’UNESCO,
un pôle de compétitivité Industries de la Créativité et de l’Innovation (ICI),
des actions diverses comme le cinéma itinérant ou les dispositifs scolaires « Collèges au cinéma », « Ecoles au cinéma », et « Lycéens et Apprentis au cinéma ».
Sous l’impulsion de son Président Eric Ciotti, toutes ces actions, traduisent la volonté du Conseil général d’initier une nouvelle politique pour que la Côte d’Azur retrouve sa vocation cinématographique qui en a fait l’une des places fortes mondiales en matière de création et de production d’images.
Le Fonds de soutien du Conseil général
Le Conseil général a voté la création d’un fonds de soutien aux programmes cinématographiques et audiovisuels en partenariat avec le Centre National de la Cinématographie - CNC - sur la base de la règle « 1 € pour 2 € ».
Depuis 2006, le Conseil général des Alpes-Maritimes a aidé :
14 longs métrages cinéma ;
5 séries TV ;
4 fictions unitaires TV ;
20 documentaires TV ;
12 courts métrages.
Soit 55 films en 4 ans pour 2 000 000 € investis dont 1 300 000 € pour le Conseil général et
700 000 € pour le CNC.
Chaque année, deux comités de lecture sont organisés. Désormais, ils sont fixés au mois de mars et au mois de septembre.
Les deux critères obligatoires sont :
50 % du tournage dans les Alpes-Maritimes ;
150 % de l’aide octroyée dépensée dans les Alpes-Maritimes.
Un autre critère informel est pris en compte, l’emploi de techniciens, comédiens, figurants locaux.
Fonds 2006.
En décembre 2006, lors de la création du fonds de soutien du Conseil général des Alpes-Maritimes, six productions ont été aidées : 3 pour le cinéma et 3 pour la télévision.
Côté cinéma :
« Bean 2 » ou « Les Vacances de Mr Bean » de Steve Bendelack (Firstep),
« Le Commun des mortels » de Frédéric Cérulli (Elfes Production),
« Un Monstre à Paris » d’Eric Bergeron (Bibo Films).
Côté télévision :
la série 4 x 100 mn, « Le Sanglot des Anges » (Nelka Films),
« Garibaldi » de Bernard Tournois (Amda Productions),
« Ti Amo » d’Eve Deboise (Les Films de la Croisade).
Rappelons qu’en 2006, le Fonds n’était pas ouvert aux longs métrages et aux fictions-séries TV.
Fonds 2007.
Le Comité de lecture du 11 juillet 2007 a retenu les projets suivants :
1 long métrage cinéma, « La Mallette rouge » de Bernard Mazauric,
1 fiction TV, « Renoir » de Jean-Charles Tacchella (remis à 2008),
4 documentaires TV, « Pain, Piémont et Riviera » de Géraldine Girard, « L’Atelier de musique » de Gérard Paroldi, « Lucio ou le rêve de l’âne d’or » de Philippe Laine et « La fabuleuse histoire des parfums » de Denis Buttner.
Le Comité de lecture qui a eu lieu le 19 octobre 2007 a retenu :
2 longs métrages cinéma, « La gueule du loup » de Jean-François Amiguet (devenu « Sauvage »), et « La ligne blanche » d’Olivier Torres,
2 séries TV, « 5 Sœurs » (130x26mn) et « Tidoms » (52x13mn),
4 documentaires TV, « Les 40 de la Quinzaine des Réalisateurs » d’Olivier Jahan, « La Riviera des Russes » de Jean-Louis André, « L’Art dans la ville » d’Eric Bergel et « Le Milieu du Cinéma » d’Olivier Gastinel.
Rappelons qu’en 2007, le Fonds s’est ouvert aux documentaires cinéma et TV.
Fonds 2008.
En mars 2008, le comité de lecture a retenu :
2 longs métrage cinéma, « La Premier Cercle » de Laurent Tuel, et « Le Voile brûlé » de Viviane Candas,
6 courts métrages, « L’Absente » de Ruben Amar, « Madame » de Cyprien Vial, « Fondations » de Philippe Daniel Coll, « Je reviendrai mardi » de Maud Alpi, « Le Tonneau des Danaïdes » de David Guiraud, « Au bout des branches » de Laurent Larivière, 1 fiction TV, « Terre de Lumière » de Stéphane Kurc,
5 documentaires, « Viva Garibaldi » de Christian Passuello, « Petits contes écologiques » de Denis Buttner, « L’église à l’aube du XXIème siècle » de Philippe Daniel Coll, « Notes pour un quatuor » de Vincent Bataillon, « Le Temps d’un été » d’André Waksman.
Enfin, le 15 septembre 2008, le comité de lecture a retenu :
2 longs métrages, « Le Siffleur » de Philippe Lefebvre et « Amer » de Bruno Forzani et Hélène Cattet,
3 courts métrages, « Kasher » d’Isabelle Stead, « 8.71 » de Laurent Teyssier et « Second Seuil » de Loïc Nicolof,
2 séries TV, « Myster Mocky présente… » de Jean-Pierre Mocky et « Section de recherche » de Gérard Marx,
1 fiction TV, « L’Homme à l’Envers » de Josée Dayan,
3 documentaires TV, « Joann Sfar dessine de mémoire » de Sam Ball, « Juin 40, la Bataille oubliée des Alpes-Maritimes » de Thierry Maria et Frédéric Daudier, et « L’église à l’aube du XXème siècle, chapitre 2 » de Philippe Daniel Coll.
Fonds 2009.
Compte tenu de la croissance des dossiers cinéma de longs métrages, les dossiers audiovisuels une nouvelle clé de répartition a été établi :
. 60 % pour le cinéma : court métrage et long métrage
. 40 % pour l’audiovisuel
Le 10 avril 2009, le comité de lecture a retenu :
3 longs métrages, « Un balcon sur la mer » de Nicole Garcia, « Beau Rivage » de Julien Donada, « L’échiquier du mal » d’Alexandre Costa-Gavras.
2 courts métrages, « Park » de Thierry Espasa, « Tu ne dis rien » de Christophe Delsaux.
1 fiction TV, « Vieilles Canailles » d’Arnaud Selignac.
1 série TV, « Plein Soleil » d’Eric Summer.
1 documentaire TV, « Heureux qui connut Nice » de Robert Bozzi.
Le 9 novembre 2009, le comité de lecture a retenu :
2 longs métrages, « Un été chez la Nona » de Philippe Locquet et « La dernière heure »
1 série TV, « Héro Corp », de Simon Astier
1 court-métrage, « le Maître des vents »
2 documentaires TV : « Le train des Pignes » de Christian Passuello et « Petit marionnettiste » de Thierry Paladino
Fonds 2010.
Le 1er octobre 2010, le seul comité de lecture de l’année a retenu :
2 longs métrages, « La Proie » d’Eric Valette et « Omar m’a tuer » de Roschdy Zem.
1 série TV, « Alice au pays des ex » de Giovanni
1 court métrage, « Qui ne dit mot »
3 documentaires, « L’encens et l’opium » de Stéphane Lebard, « La planète Jodorowsky » de Simon Shandor, et « Le linceul de Turin, l’empreinte de l’homme » de Aymeric Colletta.
En différé : le long métrage : « Enfants à louer » de Carlo Alberto Pinelli, le documentaire, « Justice et foi, le couple infernal » de Philippe Daniel Coll, le court métrage, « Mauvaise tête », et « La trilogie balnéaire ».
Actions diverses
Outre le rachat du Mercury, le Conseil général intervient dans la diffusion avec le cinéma itinérant qui permet de présenter des films récents voire en avant-première aux spectateurs du haut et moyen pays.
Cinéma itinérant
En 2002, le Conseil général a initié un programme destiné à se substituer à Ciné Alpes-Maritimes (circuit itinérant du Conseil général). Ce nouveau programme consiste à mettre en relation les exploitants indépendants implantés dans les Alpes-Maritimes avec, d’abord les 22 petites salles de l’ancien circuit cinéma, et ensuite 18 nouvelles communes volontaires portant ainsi à 40 le nombre de communes desservies par ce nouveau dispositif.
Pour 2009, le montant des subventions au circuit itinérant s’élève à 425 000 €.
Festival international du film de Cannes
Le Conseil général soutient financièrement le Festival international du film de Cannes et par le biais de la Mission cinéma, sera présent dans les différents Festivals pour promouvoir la politique cinématographique et audiovisuelle départementale.
Collèges au cinéma
Le Département consacre également 25 000 € par an à l’opération « Collèges au cinéma » et via le cinéma Mercury, participe aux dispositifs scolaires, « Ecoles au cinéma » et « Lycéens et Apprentis au cinéma ».
Le Mercury
Le cinéma le Mercury est le plus vieux cinéma de Nice. Il est non seulement un cinéma "Art et Essai" mais également un cinéma de quartier.
Il a été acquis par le Conseil général en mars 2007 pour un montant de 1 130 000 €, se répartissant ainsi : 700 000 € pour l’acquisition des murs et 430 000 € pour le fonds de commerce.
L’acte d’acquisition a été signé le 24 septembre 2007.
Organisation
Le Mercury est géré en régie directe. Un agent assure la programmation et un autre la gestion administrative et financière.
Les personnels sur le site sont au nombre de 5 : 3 projectionnistes et 2 agents d’accueil.
7 agents du Conseil général interviennent de manière ponctuelle pour tenir les caisses du cinéma afin de respecter la législation en termes de temps de travail. (Congés annuels, maladies …)
Le cinéma est ouvert tous les jours et propose 5 séances par jour dans chacune des salles (13h30-14 h, 15h-16h, 16h30-17h30, 19h30-20h30, 21h-22h).
Le Mercury est non seulement un cinéma "Art et Essai" mais également un cinéma de quartier.
La programmation est axée sur les films en continuité, les incontournables et les inédits (30 % par semaine en moyenne). Sont proposés chaque semaine, des films de recherche, des documentaires, des films Jeunes public, souvent suivis de débat. Le cinéma travaille en partenariat avec des associations pour favoriser les festivals et les séances avec débat.
Les partenaires réguliers sont Cinémas Sans Frontières, Cinémas du Couple, Cin’azur, Héliotrope, Regard Indépendant …)
En 2009, 394 films ont été programmés : 81 incontournables, 103 inédits, 129 en continuité et 81 patrimoine ou séances scolaires.
Fréquentation
Le cinéma Mercury compte 3 salles (de 84, 53 et 37 places) et a totalisé près de 54 000 entrées en 2009 contre 41 419 en 2008 soit une augmentation de plus 30 % (alors que la moyenne nationale s’établit à plus 10 %).
Au 31 octobre 2010, le Mercury totalise 45 105 entrées soit une moyenne de 4 511 spectateurs par mois.
Budget :
En 2010, le budget annuel du Conseil général pour le cinéma Mercury s’élève à près
de 450 000 € (80 000 € en investissement et 369 124,66 € en fonctionnement)
Tarifs en vigueur : délibération de la Commission en date du 18 mars 2009
Le tarif plein s’élève à 7,50 € et le tarif réduit à 5 €.
Des tarifs préférentiels sont prévus dans le cadre des dispositifs « Ecole au cinéma » et « Lycéens et apprentis au cinéma », les collégiens bénéficient de la gratuité s’ils se rendent au cinéma dans le cadre scolaire.
Collèges au cinéma
Année scolaire 2009/2010 : 50 collèges inscrits, le Conseil général maintient le financement de 48 collèges dans le cadre du budget imparti à l’association l’Eclat de 25 000 €. Les collèges non retenus peuvent tout de même inscrire des classes à leur frais.
En moyenne nationale, 10 % des effectifs (écoles, collèges et lycées) participent au dispositif. Le département se situe à 6 % sur les 3 niveaux et et environ 10 % sur la partie collèges.