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Vivien ROUBAUD

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Vivien Roubaud, immersion entre le (...)

Né en 1986, Vivien Roubaud est diplômé des Beaux-arts de la Villa Arson en 2011. Jusqu’en 2015, il est artiste résidant à La Station à Nice. En 2016, peu après les attentats de Paris et Bruxelles, il décide de s’installer à Molenbeek en Belgique et de participer à la création d’un espace d’expositions et d’ateliers d’artistes autogérés (à l’image de La (...)

Fin : Mai 2017 Voir l'événement

Né en 1986, Vivien Roubaud est diplômé des Beaux-arts de la Villa Arson en 2011. Jusqu’en 2015, il est artiste résidant à La Station à Nice. En 2016, peu après les attentats de Paris et Bruxelles, il décide de s’installer à Molenbeek en Belgique et de participer à la création d’un espace d’expositions et d’ateliers d’artistes autogérés (à l’image de La Station) avec de nombreux artistes de sa génération dont Florian Pugnaire, David Raffini, Tatiana Wolska, Aurélien Cornut-Gentille, Paul Le Bras. Lauréat du Prix Révélations Emerige en 2014, Vivien Roubaud est représenté par la galerie In Situ-Fabienne Leclercà Paris.

L’artiste cherche à extraire des qualités inutilisées ou des propriétés cachées des objets qui nous font vivre. Les mélanges actifs qu’il opère se confrontent et prennent forme dans des équilibres précaires et instables. Contourner
les fonctions, désorganiser les savoir-faire sont des recherches qui nécessitent chez lui d’adopter un regard distancié. Poussières ou pollens, pièces détachées d’imprimantes ou de congélateurs sont mis à contribution pour créer des installations hybrides souvent en équilibre sur le fil d’une technique. Ses créations recréent fréquemment des micro-phénomènes ou microcosmes.

Je dis souvent que j’emploie "des objets qui nous font vivre", d’une certaine manière je cherche à extraire des qualités inutilisées ou des propriétés cachées de ces objets. Les mélanges actifs que j’opère, que je réunis et que je confronte, prennent forme dans des équilibres précaires et instables. Contourner les fonctions, désorganiser les savoir-faire, ce sont des recherches qui nécessitent d’adopter un regard distancié par rapport à ce que nous savons ou pensons savoir sans jamais tomber dans la fascination, mais plutôt dans l’intention de susciter le questionnement et éveiller la curiosité. Libérer un objet c’est aussi le reprogrammer ou s’occuper de ses effets secondaires. Les objets statiques entrent en mouvement tandis que ceux habituellement en mouvement tendent vers des états pétrifiés. Certains systèmes se défont, retrouvent un état qui était perdu, ils se démêlent jusqu’à retrouver les matériaux "bruts" et hétérogènes de l’avant-fabrication, du produit non travaillé. En faisant des ponts entre les disciplines, et en combinant ou en défragmentant les domaines et les catégories, il est envisageable de faire trembler le ou les cadres sans vraiment pouvoir s’en extraire complètement. Il s’agit alors de revoir et d’interpréter des connexions et des raccords qui viendront relier les fragments et abolir les frontières entre les méthodes et les matières. Le jeu consiste à régler des dérèglements.

Photo de Une : Vivien Roubaud
Gonflable, contrepoids, transmission scooter électrique, lustres à pampilles, collecteur tournant, chaîne de moto, quatorze mille litres d’air, 2015
© Marc Domage

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