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Esméralda de Bokay, de l’ornementation à l’art figuratif (2/3)

« Je cherche à aller vers plus de spiritualité, vers le bien, vers le sens. Je cherche à atteindre le divin, le sens. Peu importe si je n’arrive à atteindre la perfection, c’est ma direction. Mon parcours artistique me permet d’affiner ma recherche. Le parcours que je fais dans mes œuvres me donne l’énergie d’avancer. (..) J’explore ainsi mon imaginaire et ma foi »

Esméralda de Bokay, Recette du bonheur, 2007
© E de Bokay
Esméralda de Bokay, Shut, 2012
© E de Bokay

Guidée par une inspiration qui relève « du mystique et du religieux », sa peinture possède plusieurs niveaux de lecture et d’analyse.

Son admiration pour le baroque la conduit dans ses expositions à tisser plusieurs types de peinture : de ses anges éternels aux bondages les plus effrénées de la culture de l’aristocratie japonaise la plus sophistiquée. Son approche est résolument non conventionnelle, l’artiste réussit le tour de force de rendre tout son éclat au style baroque « revisité », en alliant classicisme et modernisme.

Esméralda de Bokay, Tryptique (détails), 2008
© E de Bokay
Esméralda de Bokay, Captiv (détail), 2013
© E de Bokay

Son projet actuel est le « lien sous toutes ses formes » à partir d’une réflexion personnelle qu’elle symbolise pour la partager le plus largement possible. Par ailleurs, sa collection de nus éclabousse de sensualité et laisse cet indéfinissable sentiment d’émotion de pure beauté…

Esméralda de Bokay, Nus (séries), 2013
© E de Bokay
Esméralda de Bokay, Nus (séries), 2013
© E de Bokay

Sur le plan technique, son approche artistique se déploie essentiellement sur les matières texturées. Elle recherche les matériaux anciens –vieux chanvres et lins- pour servir de support à ses œuvres.

« Je suis une tactile, j’aime glisser mon pinceau sur une toile pleine d’aspérités. Cela donne un aspect plus naturel et vivant à mes tableaux. »

Esméralda de Bokay, Interview, 2013

Esméralda de Bokay utilise principalement des couleurs de terre, chargées en pigments naturels. Pour parfaire cette tendance, ses dernières œuvres sont directement tracées aux doigts.

Main de l’artiste au travail

Toujours imprégnée des temps passés, elle affectionne également les vieux bois. Rome, Venise et Florence, au XVI ème et XVII ème siècles, incarnent ses « trois villes de cœur ». Il en résulte une exagération du mouvement et une surcharge décorative : or et feuille d’or, motifs aux couleurs chaudes et vives.

Esméralda de Bokay, Tableau Feuille d’or, 2006
© E de Bokay

« Chaque artiste a des messages à véhiculer. Chaque fois que vous faîtes œuvre, vous laissez un peu de vous chez votre client. »

Esméralda de Bokay, Interview, 2013

Depuis quelques temps, elle se plait à présenter certaines de ses oeuvres sous plexiglas montés sur socle « comme en apesanteur » pour en faire des sortes de sculptures à contempler sous tous les angles. Une façon bien particulière pour elle de « faire vivre » ses toiles et les déplacer au gré des envies de ses admirateurs.

Esméralda de Bokay, Danse des Elphes, 2012
© B Touillon

« La décoration fait partie de ma vie depuis de nombreuses années. Avec cette série de toiles, le propriétaire pourra y ajouter sa touche personnelle grâce au sur-mesure. »

Esméralda de Bokay, Interview, 2013

La suite dans la newsletter du 3 juillet prochain...

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