Donc, le commissaire-priseur (Alex Lutz) d’une filiale parisienne d’une société de vente aux enchères internationale, vient la voir, uniquement par conscience professionnelle, car il a un solide a priori comme quoi c’est un faux. Mais il reste baba en découvrant qu’il est certainement authentique ! Associé à son ex-femme et toujours complice (Léa Drucker), il s’attache aussitôt à sa valeur monétaire et va tout mettre en marche pour rechercher la trajectoire de cette œuvre : « Les tournesols », tableau disparu en 1939, certainement volé par les nazis à l’époque de leurs rafles.
Il est intéressant de voir tout le cheminement nécessaire lors de la découverte de ce chef-d’œuvre disparu et les réactions différentes face à cette situation.
Le commissaire priseur est lui-même obligé de faire remonter l’œuvre à plus haut que lui dans la hiérarchie des spécialistes ayant la compétence pour authentifier l’œuvre : tout un univers capable de « se tirer dans les pattes » ou de se congratuler – c’est selon !–
Heureusement notre héros, très justement interprété par Alex Lutz, avec sa grande vivacité, a une assistante (Louise Chevillotte, parfaite !) qui bien que novice dans cet univers vient souvent au secours de son patron. Il est aussi fortement soutenue par son ex-femme avec laquelle il décidera finalement de s’associer professionnellement. Les deux comédiens forment un duo impeccable.
Avec un bon rythme qui conduit de découverte en découverte, « Le tableau volé » est un film attractif, et le spectateur circule volontiers dans ce monde de l’Art quasi inconnu du grand public et qui, donc, se révèle à lui.
Un bon moment de cinéma ! Longtemps auteur de scénarios pour des réalisateurs tels André Téchiné, Jacques Rivette, Raoul Ruiz, Anne Fontaine,… Pascal Bonitzer est venu à la réalisation en 1996, depuis le public apprécie ses films, tels « Rien sur Robert » (1998), « Chercher Hortense » (2012), … « Le tableau volé » devrait remporter un franc succès !
Caroline Boudet-Lefort