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Rétrospective Eduardo Chillida à la Fondation Maeght

La Fondation Maeght organise, du 26 juin au 13 novembre 2011, une rétrospective d’Eduardo Chillida (1924-2002). Ce « sculpteur devenu forgeron » (Gaston Bachelard), est célèbre pour ses sculptures monumentales autant que pour ses collages graphiques et poétiques.

Cette exposition, qui
prend source dans l’étroite relation que l’artiste espagnol a
entretenue avec Aimé Maeght, présente près de 140
oeuvres : 80 sculptures et 60 oeuvres sur papier. A cet artiste
qui écrivait « je n’ai jamais cherché la beauté. Mais quand
on fait les choses comme il faut les faire, la beauté peut leur
arriver », la Fondation Maeght rend un hommage admiratif,
riche de la longue amitié qui unit les familles Chillida et
Maeght.

Eduardo Chillida, Arco de la Libertad, 1993
Acier ; 297 x 205 207 cm
© Adagp, Paris 2011

Entre les espaces intérieurs et extérieurs de la Fondation
Maeght, cette rétrospective exceptionnelle permet au public
de découvrir, dans un parcours chronologique, les différentes
étapes de l’évolution de l’oeuvre de cet artiste majeur du
XXe siècle dont Julien Alvard écrivait dès 1956 : « Son oeuvre
(…) ennemie de l’effet et du brillant, elle vise à l’essentiel,
elle l’atteint, elle s’y tient. (…) Il oeuvre, sobrement,
puissamment, en pleine et féconde rigueur. »
Cette exposition unique réunit des oeuvres de la famille Chillida, des collections de la Fondation
Maeght et de la famille Maeght, et des prêts des plus grandes collections européennes. Certaines
de ses oeuvres sont dévoilées au public pour la première fois.

Si Eduardo Chillida est l’artiste du fer, l’exposition organisée par la Fondation Maeght est l’occasion
de découvrir les différents matériaux travaillés par l’artiste, à toutes les étapes de sa création : le
bois, l’albâtre, la terre chamottée, le granit, le béton… Cette rétrospective présente aussi son
oeuvre sur papier notamment les gravures et les superbes collages, tout de force et de sobriété,
ainsi que ses « gravitations », technique créée par Eduardo Chillida dans le milieu des années 80, à
mi-chemin entre le collage et la sculpture.

"Les yeux sont faits pour voir de près et de loin"

Chillida aimait rêver que ses oeuvres s’intègrent dans un paysage où les visiteurs pourraient se
promener au milieu d’elles comme dans un bois, et les toucher. La Fondation Maeght propose
cette expérience unique. Elle recrée, par la confrontation des oeuvres de Chillida avec celles de
Miró ou Calder, un dialogue entre artistes voulu par Aimé et Marguerite Maeght dans
l’effervescence créatrice de la Fondation.

Eduardo Chillida, Iru Burni, 1968-69
Granit ; 105 x 99 x 93 cm
© Adagp, Paris 2011 ; Archives Fondation
Maeght, photo Claude Germain

Ecrin de présentation et terre de création

Coordonnée par Ignacio Chillida, le fils de l’artiste, cette exposition retrace également l’histoire de
la longue amitié entre Eduardo Chillida et Aimé Maeght, qui l’a soutenu et encouragé dès ses
débuts artistiques à Paris en 1948, faisant de lui le plus jeune artiste de la Galerie Maeght à partir de
1950. C’est lors de ses nombreux séjours en famille à la Fondation, qu’Eduardo Chillida a réalisé
nombre de gravures et s’est initié à la technique de la terre chamottée.
Ignacio Chillida, commissaire de l’exposition, déclare ainsi « Chillida a vécu à Saint-Paul de Vence
les époques les plus enrichissantes et émouvantes de sa vie artistique ». Des photos et des films
inédits témoignent de ces moments d’amitié comme de la vitalité créative qui règne à la
Fondation Maeght.

« Existe-t-il des limites pour l’esprit ? »

Cette rétrospective invite les visiteurs à ressentir la poésie de l’oeuvre d’Eduardo Chillida : matière
et espace, intérieur et extérieur, limites, rythme, musicalité, noir et blanc, nature, racines…Existe-t-il des limites pour l’esprit ?

Grâce à l’espace, des limites existent dans l’univers physique et
je puis être sculpteur. Rien ne serait possible sans cette rumeur de limites, et l’espace qui les
permet. Quelle sorte d’espace fomente-t-il les limites dans le monde spirituel ? ». Ainsi s’interrogeait
Eduardo Chillida dans ses carnets traduits par Claude Esteban pour la Galerie Maeght en 1970.
Une génération plus tard, la Fondation Maeght présente l’oeuvre exceptionnelle de cet artiste,
dont les pensées artistiques et métaphysiques sont plus que jamais d’actualité.

Eduardo Chillida, Lurra M32, 1996
Terre chamottée ; 37 x 41.5 x 9.5 cm
© Adagp, Paris 2011

« Chillida » du 26 juin au 13 novembre 2011 // Commissaire de l’exposition : Ignacio Chillida

Fondation Maeght, Saint-Paul de Vence / 04 93 32 81 63

www.fondation-maeght.com

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