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Fin de cet événement Novembre 2014 - Date du 28 juin 2014 au 30 novembre 2014

Julião Sarmento

Au plus près de la création, le MAMAC de Nice met en dialogue la scène artistique locale, nationale et internationale en portant un regard tout particulier sur les relations France-États-Unis et Nice-Italie du Nord.

Plus largement, le musée est attentif à l’actualité artistique européenne : Barry Flanagan en 2002, Jan Fabre en 2003, Jean-Pierre Raynaud en 2006, Michelangelo Pistoletto en 2007, Jaume Plensa et Richard Long en 2008, Wim Delvoye en 2010 sont quelques-uns des artistes qui ont réalisé une exposition personnelle au musée. La monographie de Julião Sarmento s’inscrit dans cette démarche.

Né en 1948 à Lisbonne, où il vit et travaille, Julião Sarmento est l’un des principaux représentants du renouveau artistique portugais ayant suivi la chute de l’Estado Novo.

Formé aux Beaux-Arts de Lisbonne, il amorce au milieu des années 1970 une carrière internationale. Il participe à plusieurs reprises à la Documenta de Kassel (en 1982 et 1987), représente le Portugal à la 46e Biennale de Venise en 1997 et prend part à la Biennale de São Paulo en 2002. Si les plus grandes galeries (Daniel Templon à Paris, Giorgio Persano à Turin, Sean Kelly à New York) lui ont consacré une importante exposition et qu’il est présent dans les plus belles collections (Tate Modern-Londres, Centre Pompidou-Paris, Musée Reina Sofía-Madrid).

Cet événement rappelle le rôle de précurseur du MAMAC, de mettre en place les premières expositions en France d’artistes internationaux comme Robert Indiana en 1998 et Robert Longo en 2009. L’exposition Julião Sarmento revient sur l’ensemble de la démarche de l’artiste du début des années 1970 à aujourd’hui, une belle manière d’appréhender son évolution plastique et iconographique en favorisant une réelle immersion dans cet univers à la fois éminemment poétique, conceptuel et actuel. Près d’une centaine d’œuvres provenant de l’atelier et de prêteurs privés ou institutionnels sont réunies dans cette exposition.

Julião Sarmento développe une œuvre protéiforme (peinture, sculpture, dessin, vidéo, performance) qui trouve son articulation essentielle dans la réitération des mécanismes du désir.

Associant l’image au texte, il développe une iconographie personnelle dont l’égérie est une jeune femme sans visage, totalement déréalisée et vêtue d’une robe noire.

Jouant sur l’érotisme, l’excitation, les non-dits, les frustrations et les fantasmes, l’artiste bouscule le spectateur-voyeur dans ses rapports aux corps et aux images. En construisant une œuvre fragmentaire qui fonctionne par l’entrecroisement d’images violentes ou latentes et d’impressions de déjà-vus, l’œuvre de Julião Sarmento actualise dans un même temps des symboles ancrés dans notre inconscient collectif et participe d’un art de la mémoire.

Vous découvrirez aussi sur le parvis du Mamac l’oeuvre extraordinaire d’Anne Quinze

Wooden Art Installation (détail) MAMAC, Nice, 2013 © Arne Quinze

Le chantier de rénovation des façades du musée a nécessité de longues années de réalisation et pour marquer la fin de cette opération de requalification, la Ville de Nice a souhaité faire appel à un artiste de renommée internationale.

Connu pour ses grandes constructions en bois édifiées dans l’espace public (Structured Chaos, Rio de Janeiro, Brésil, 2012 ; Rock Strangers, Ostend, Belgique, 2012 ; Red Beacon, Shanghai, Chine, 2010 ; ou encore Camille, Rouen, France, 2010), Arne Quinze investit du 19 avril 2013 au 28 septembre 2014 le parvis du Musée d’’Art Moderne et d’’Art Contemporain de Nice. L’artiste le pare d’une œuvre monumentale qui servira de lieu d’échanges et de communication entre l’esplanade et la partie ouest de la place Yves Klein. D’une longueur d’environ 70 mètres pour une hauteur de 12 mètres, cette installation temporaire se compose de chevrons de bois naturel ou teintés d’orange assemblés en nuages et reposant sur des plots en béton.

L’installation prendra place à partir 8 avril 2013 et permettra au public de suivre pas à pas l’édification de cette structure organique. Pour Arne Quinze, ce temps de construction est tout aussi important que le résultat final puisque se développant chaque jour, l’œuvre attisera l’intérêt et la curiosité des passants. En effet, chaque chevron posé correspond à un visiteur potentiel. Les tasseaux, assemblés dans un enchevêtrement complexe et maîtrisé, préfigurent les liens relationnels qui structurent toute communauté.

En parallèle, Arne Quinze investit une salle au 3e étage du musée (du 20 avril au 3 novembre 2013) où le visiteur pourra entrevoir la cohésion et le dialogue entre l’architecture du bâtiment et l’installation proposée à l’extérieur.

Arne Quinze est né en Belgique en 1971. Il vit et travaille à Laethem-Saint-Martin, en Belgique.
Installation réalisée avec le soutien de Linda et Guy Pieters

Photo de Une ; Marlene, 2006 - Acétate de polyvinyle, pigments, acrylique, graphite et sérigraphie sur toile de coton sans apprêt 190 x 185 cm Courtesy Galerie Giorgio Persano, Turin, et l’artiste Photo José Manuel Costa Alves

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