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Fin de cet événement Octobre 2014 - Date du 18 septembre 2014 au 18 octobre 2014

Bernard Garo

Lauréat du Grand prix d’Art Contemporain Gemlucart Monaco 2013, concours international du Gemluc * placé sous la Présidence d’Honneur de Son Altesse Royale la Princesse de Hanovre, Bernard Garo s’est vu offrir une exposition personnelle dans la célèbre galerie d’Adriano Ribolzi à Monaco. L’artiste suisse y présentera une série de toiles récentes « le visible de l’invisible » et, en avant-première, une sélection d’œuvres de sa dernière série sur Istanbul.

Artiste hors norme, Bernard Garo, pour la première fois à Monaco, offre l’occasion de découvrir une œuvre intense et une peinture exceptionnelle.

« Vendredi 13 ou Après l’orage » - œuvre gagnante du GemlucArt 2013

Pour Bernard Garo, l’année 2014 est une grande année. Elle coïncide avec la célébration de ses 25 ans de peinture mais aussi avec l’aboutissement du projet monumental « ARIL », concept mené depuis 2004, qui raconte dans une approche picturale éblouissante, l’histoire des villes d’Alexandrie, Reykjavik, Istanbul et Lisbonne, quatre villes ravagées par des séismes destructeurs. Bernard Garo clôt ici un cycle de recherche dédié aux frontières fragiles du monde occidental, à travers le portrait de ces 4 villes emblématiques. Dans l’espace de la Galerie d’Adriano Ribolzi, prête pour accueillir les formats amples et généreux de l’artiste, seront dévoilées quelques-unes de ses meilleures toiles, issues des séries peintes pendant cette décennie (2004-2014).

Chaque étape propose un regard sur des civilisations, des histoires, des climats et des territoires situés aux extrémités continentales.

Istanbul, constitue le dernier volet de cette exploration après Lisbonne, Reykjavik et Alexandrie qui ont pour liens communs la mère nourricière mais aussi un même destin sismique destructeur qui a marqué leur histoire respective. La matière picturale de Garo intègre d’ailleurs dans ses toiles la micro-histoire de ces territoires qui souligne la vulnérabilité de l’homme confronté à la loi de la nature. Les contrastes qui caractérisent ces métropoles se retrouvent subtilement déclinés dans le langage pictural du plasticien (frontières, déchirement, ambiguïté et confrontation) et révèlent l’invisible du visible, un autre regard sur le monde.

La peinture de Bernard Garo offre d’emblée une composante performative, qui au-delà des thématiques nous emporte au cœur de la matière picturale avec émotion, d’abord par les imposantes dimensions de ses compositions et à travers le processus d’exécution qui dénote un engagement corporel total. L’artiste parle de «  peinture sismique  », formule traduisant son affrontement avec les éléments et les matières brutes (sédiments marins, sable volcanique et bitume qui façonnent la couleur minérale de ses toiles).

Il prélève ces éléments lors de ses périples, avant de les broyer, malaxer, tamiser ou les laisser se décomposer dans un joyeux chaos, afin de les faire renaître dans des vastes fresques organisées souvent en séries. Terres, sable, roche volcanique, bitume, pigments viennent par ailleurs architecturer un dessin tracé antérieurement sur la toile ou in fine se profilent failles et cratères, mais aussi pans de cathédrales, de façades, portions de voûtes.

Ses murs de peinture portent les stigmates du temps, fossilisent coupoles, dômes et portiques de Basiliques.

Dans un perpetuum mobile, la peinture de Garo élargit et creuse les concepts de géographie physique et humaine, prétexte à la découverte de nouvelles topographies « la grande forme des choses du monde est turbulence » écrit Michel Serres (le retour d’Empédocle).

A travers son œuvre, cet artiste suisse nous parle de l’homme face à son environnement et nous fait nous interroger sur cette toute puissance hégélienne que l’homme croit avoir sur la nature. Il bouscule nos consciences avec énergie et humilité. L’enjeu écologique et la responsabilité que l’homme se doit d’avoir pour les générations futures font écho au message de responsabilité écologique cher à la Principauté de Monaco.

Artiste hors norme, Bernard Garo, pour la première fois à Monaco, offre l’occasion de découvrir une œuvre intense et une peinture exceptionnelle. Il donnera une conférence le 16 septembre à 17h dans les locaux de la Galerie Adriano Ribolzi, 3 avenue de l’Hermitage à Monaco.

* Groupement des Entreprises Monégasques dans la Lutte contre le Cancer
Galerie Adriano RIBOLZI
3 avenue de l’Hermitage
98000 MONACO

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