Jacques Audiard, lauréat de la Palme d’or pour Dheepan
« La fin du film est un happy ending parce que lui accepte son désir à elle. J’aimais bien cette acceptation par l’homme du désir de la femme. Ce qui m’intéresse, c’est le regard de l’autre, comment on perçoit ceux qui vendent des roses en terrasse des restaurants. Ces gens viennent de quelque part ».
László Nemes, récompensé du Grand Prix pour Saul Fia (Le Fils de Saul)
« Je crois que l’Europe est encore hantée par l’extermination des juifs d’Europe. En Hongrie, il y a eu beaucoup de déportations et je ne pense pas que ce soit simplement une page de l’Histoire. Je voulais aborder cette question sous un angle différent, et il était important de parler à la génération de survivants, ils sont de moins en moins nombreux ».
Hou Hsiao-Hsien, récompensé du Prix de la Mise en scène pour Nie Yinniang (The Assassin)
« À partir du moment où on atteint une certaine profondeur, on parle de l’être humain, de sa façon de vivre et c’est ce qui devient culture. À partir du moment où l’on parle de l’être humain, on se retrouve avec quelque chose d’universel. »
Michel Franco, lauréat du Prix du Scénario pour Chronic
« J’ai écrit ce script d’après une histoire personnelle, je me demandais comment pouvait-être la vie des personnes qui s’occupent de cas aussi graves quotidiennement. Alors je ne veux pas oublier de dédier ce prix à ma grand-mère. »
Yorgos Lanthimos, lauréat du Prix du Jury pour The Lobster
« On essaie toujours de faire des choses différentes dans un film et, dans ce cas, il n’y a pas d’avis unanime. Recevoir un prix, c’est extraordinaire. »
Vincent Lindon, Prix d’interprétation masculine pour son rôle dans La Loi du marché
« Nos vrais secrets, il faut quelqu’un pour les faire émerger. Stéphane Brizé a fait émerger chez moi des choses que je ne connaissais pas moi-même. J’ai l’impression que tous les rôles d’avant ont convergé pour un jour arriver à ce que je donne dans ce rôle ».
Todd Haynes, en réaction au Prix d’interprétation féminine de Rooney Mara pour son rôle dans Carol
« Elle est remarquable, c’est un honneur d’être ici en son honneur. Les deux actrices sont extraordinaires, c’est grâce à elles que le film fonctionne. »
Emmanuelle Bercot, Prix d’interprétation féminine pour son rôle dans Mon Roi
« Être ex-aequo, c’est moins lourd sur mes épaules, c’est mon troisième prix à Cannes, et à chaque fois je suis ex-aequo, ça me convient bien. J’espère un jour avoir un rôle aussi beau que celui-là, mais c’est pas gagné ! »
Cesar Augusto Acevedo, lauréat de la Caméra d’or pour La Tierra y La Sombra
« C’est un film qui parle de l’histoire, de l’identité et de la mémoire d’un peuple, il y a une idée de progrès »
Ely Dagher, lauréat de la Palme d’or du Court métrage pour Waves ’98
« La fiction était un choix qui s’imposait »
