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Fin de cet événement Mai 2014 - Date du 14 mai 2014 au 25 mai 2014

RELATOS SALVAJES de Damian SZIFRON

L’inégalité, l’injustice, et l’exigence auxquelles nous expose le monde ou l’on vit provoquent du stress et des dépressions chez beaucoup de monde.
Certains craquent "Histoires Sauvages" est un film sur eux.

Vulnérables face à une réalité qui soudain change et devient imprévisible les Héros de "Histoires Sauvages" franchissent l’étroite frontière qui sépare la civilisation de la Barbarie.

Catharsis, vengeance, et destruction, jusqu’au plaisir indéniable que procure le pétage de plombs.
Le tableau est ainsi dressé, et les scénettes successives enchaînent des scénarii plus fous et créatifs les uns que les autres.

Damian Szifron, propose un film avec de la patte d’Almodovar, normal le film est produit par Pedro, mais c’est à coup sur digne d’un bon Tarantino ; ce style si particulier avec une bande son sans cesse au service de l’action et des personnages.
Il y a croyez moi du génie la dessous, c’est tout simplement excellent.

La dérision des situations, les enchaînements qui poussent ces personnages sommes toutes normaux à perdre le contrôle, avec en prime un humour dosé au même titre que la morale finale, si nous n’avons pas là, au minimum un prix pour le scénario !! C’est à ne plus rien comprendre. ,

Je vous laisse imaginer le sort et la cocasserie d’un avion rempli sur invitation de ses anciens "ennemis"par un fou vengeur, alors même que ces derniers apprennent peu à peu le dénominateur commun qui les unie dans ce vol.
L’accident d’un fils de bonne famille, qui pousse la vénalité de certains de nos congénères jusqu’au crime d’un innocent.
Un dépassement pour le moins rageur, qui fini dans un beau combat en huis clos, énorme !
Un ancien repenti qui brigue la mairie et fini avec sa descendance dans un restaurant crasseux.

Et que dire de ce mariage, personne n’en voudrait, et pourtant tout est dit sur la jalousie, la vengeance, la famille, la religion, l’amour, le pardon, et cela en quelques minutes sous l’œil avisé de Szifron.

Au delà de croire que le réalisateur s’est fait plaisir, au delà des évocations cinématographiques, à "Duel", "Les nouveaux monstres", ou autre Tarantino, c’est une des belles révélations du 67 ème Festival de Cannes, merci M Fremaux de nous avoir déniché un tel film. Augurons que le Jury reconnaisse celui-ci dans son choix.

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