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EXPOSITION - PERFORMANCE - MUSIQUE : Marginales Vibrations

Les « Marginales Vibrations » sont organisées par le groupe informel « Les 3Z’ARTS ! » composé de Gabriel Fabre, Laure Laforêt et Alain Legendre. Venez nombreux au vernissage en musique, expositions et performances vendredi 7 décembre de 18h à 20h30 au Théâtre Lino Ventura !

1) Comment est né le projet « Marginales Vibrations » ? En quoi consiste-t-il ?

Laure Laforêt : Ce projet est né d’un groupe informel en réaction avec les expériences associatives défectueuses. L’idée est qu’il y ait moins de contraintes administratives et fonctionnelles, et de travailler avec des lieux qui ont déjà les moyens de nous accueillir. Dans Marginales Vibrations les 2 mots sont importants. Nous sommes tous des êtres dotés d’un dispositif émotionnel unique qui nous permet pour partie de nous protéger et pour partie de nous connecter aux autres. J’ai eu des émotions très fortes lors de concerts au Théâtre Lino Ventura. L’idée de « Marginales Vibrations » est que chacun puisse exprimer ses propres émotions face à des concerts. Nous avions aussi des aspirations à de l’élévation spirituelle à du sens donné aux choses et aux gens.
Gabriel Fabre : Pour moi, c’est quelque chose qui est né avec la perspective d’exposer au Théâtre Lino Ventura. Je me suis posé la question de savoir pourquoi je voyais l’Ariane comme la banlieue de Nice, alors que c’est un très vieux quartier de Nice. J’ai donc voulu m’associer au groupe en tant qu’artiste, qui en plus permettait d’avoir un lieu qui finançait l’exposition. Même s’il y a un objectif et ce qu’on arrive à faire… Mon intention était de profiter du lieu pour essayer de voir quel mot important était associé à la perception que j’avais de ce lieu. J’ai notamment travaillé sur le mot « marge » et sur l’idée de la marginale vibration, quelques photos de scène (notamment des clichés d’Alain Bashung jamais exposés précédemment) et puis aussi sur l’idée de banlieue.
Alain Legendre : Moi, ce qui m’a intéressé c’est qu’il y a du très bon son au Théâtre Lino Ventura. J’ai essayé de faire un parallèle entre ces bonnes vibrations et les bruits de la ville (voitures, motos…) difficiles à supporter, d’une façon nouvelle.

Photographie d’Alain Legendre
© DR

2) A quand remonte la création du groupe 3Z’ARTS ? A-t-il été créé spécialement pour cet événement ?

LL : Ca existe depuis 2012. Un premier événement avait été créé sous le nom 4Z’ARTS. Mais ça change de nom à chaque fois, selon le nombre de personnes. En fait, c’est les « xZ’ARTS ». A chaque projet, je fais une réunion en regroupant certains artistes dont j’aime bien l’expression et avec qui je m’entends bien. Je choisis le sujet et je leur demande si ça les intéresse et il faut alors le construire ensemble. Je les informe également du budget dont on dispose. Ce ne sont jamais les mêmes artistes selon les projets, je suis la seule personne qui en fait toujours partie car j’en suis l’initiatrice.
Notre 1e projet s’appelait « ARTiculations » à la Clinique du Dos (uniquement en ambulatoire), entièrement financé par le médecin propriétaire de la clinique. On a travaillé avec l’équipe de Handball féminine, qui a monté en équipe 1.

Photographie de Gabriel Fabre
© DR

3) Lors du vernissage le 7 décembre, il y aura aussi des performances. Pourriez-vous nous en dire plus ?

AL : On a associé à notre travail photographique des performances qui nous ramènent à la vibration des sons et des sens et vibration visuelle. Des performers vont intervenir sur des registres différents. Entre chaque performance, il y aura la musique électroacoustique des « Arbres qui marchent ».
GF : Il y aura des interventions surprises comme celles de la scénographe Doo-Hwa Gianton, artiste coréenne membre du collectif No made. Ces interventions poétiques d’une grande simplicité sont toujours d’une grande force. Il y aura aussi une cantatrice, Angélique Aveillan. A la base chanteuse lyrique, elle a un sens du public très particulier. Elle proposera un texte d’un poète et aura carte blanche ! Elle présentera également un de ses poèmes (« Kaléidoscope ») qu’elle jettera du haut des mezzanines, avec une tenue extravagante.

Photographie de Laure Laforêt
© DR

4) Chacun de vous disposera d’une salle du théâtre pour exposer ses œuvres. Qu’allez-vous présenter ?

LL : J’ai fait des tirages d’un montant raisonnable, car c’est nous qui avons pris en charge cela, mais aussi car j’exposerai, pour ma part, à la buvette !... J’ai donc choisi le PVC, sous forme de grandes bâches solides. Ca se déroulera comme une bande dessinée.
GF : J’occuperai la mezzanine en haut à droite. Je présenterai des tirages de petits formats : j’ai travaillé l’encre en utilisant les marches du théâtre. Il y aura des photos de la chute du mur de Berlin, la photo d’un rainbow que j’avais photographié en 2003, et quelques photos de scène. Je ne dis pas tout…
AL : Je me suis immergé totalement dans la ville et je suis allé rechercher dans la ville ces bruits dérangeants, qui ne sont pas des bonnes vibrations. J’ai aussi trouvé une guitare abandonnée que j’ai utilisée, manipulée, qui sera également présentée. J’ai séquencé, découpé, remonté mes photos pour que l’on retrouve des séquences de composition musicale très hachurées.

5) Quels sont vos projets pour la suite ?

LL : Alain et moi avons un nouveau projet avec la Clinique du Dos. Nous gardons ce concept de groupe informel puisque nous nous appellerons les 2Z’ARTS !
AL : A titre personnel, j’expose mes photographies à Aix-en-Provence à La Fontaine Obscure
GF : En ce moment, je participe à une exposition collective à l’Espace Culturel André Malraux à Villeneuve-Loubet dont la thématique est la nature morte. J’en suis à ma 11e expo de l’année !

Vendredi 7 décembre 2012 au TLV de 18h à 20h30
Puis de 14h à 18h, sauf le dimanche et les soirs de concert, jusqu’au 21 décembre.
Performances : Les Arbres qui marchent + Guests

Laure Laforêt, Alain Legendre et Gabriel Fabre remercient la Ville de Nice et le Théâtre Lino Ventura pour cette opportunité laissée à des artistes de pouvoir s’exprimer avec tant de plaisir.

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